« Fortement traumatisé »
Dans une frénésie psychotique, une femme attaque son petit ami avec une bouteille. Il lui met ensuite une prise de tête. La femme perd connaissance et subit un arrêt respiratoire. L’homme explique au tribunal qu’il a agi en état de légitime défense et réclame une indemnisation des victimes.
Un homme qui a tué sa compagne a demandé au tribunal social de Munich une indemnisation pour les conséquences psychologiques de ce crime. L’homme avait déjà été reconnu coupable par un tribunal pénal d’homicide par négligence. Il avait pris la tête de son partenaire après que la femme, qui souffrait d’un trouble psychotique, l’avait frappé avec une bouteille en verre pleine alors qu’elle était en état de folie.
Cependant, il la serra si fort qu’elle cessa de respirer et mourut. Le tribunal avait alors décidé qu’il avait agi initialement en état de légitime défense. Cependant, il avait au moins par négligence dépassé cette limite en se tenant en permanence dans une prise de tête.
Mais l’homme se considérait comme une victime. « Il a été gravement traumatisé par les événements, la détention provisoire et la procédure pénale », a résumé le tribunal social dans ses déclarations. Il ne se rendait pas compte que sa compagne risquait de mourir lorsqu’il la tenait dans ses bras. Son partenaire lui manque. Il a également perdu son emploi en raison de ce qu’il considère comme une condamnation pénale injuste.
« Pas d’indemnisation des victimes pour l’auteur des faits »
Le tribunal social de Munich a rejeté la plainte. Il est incontestable que le plaignant a été victime d’une grave agression physique avec la bouteille en verre. Cependant, cette attaque a pris fin lorsque l’agresseur a perdu connaissance suite à une prise de tête. Le plaignant n’a donc droit à une indemnisation de la victime que pour les conséquences des blessures à la tête, « mais pas pour les conséquences psychologiques du meurtre de son partenaire par lui-même ».
Quiconque tue une personne en état de légitime défense ne peut pas exiger d’indemnisation de la victime pour les conséquences psychologiques du crime, selon la conclusion du tribunal dans le jugement du 2 février de cette année, qui vient seulement d’être publié et n’est pas encore juridiquement contraignant. L’annonce du tribunal était intitulée « Aucune indemnisation des victimes pour l’auteur ».