Incident en mer Baltique : l’équipage d’un navire russe tire pendant des opérations de la Bundeswehr

Incident dans la mer Baltique

Les tensions entre la Russie et l’Occident s’intensifient dans la région de la mer Baltique. Des munitions de signalisation sont tirées depuis un navire russe lors d’un exercice de la Bundeswehr. Toutefois, la protection des infrastructures critiques par le biais de patrouilles devrait être encore renforcée.

Un incident s’est produit entre un hélicoptère de la Marine et un navire russe dans la mer Baltique. L’équipage du navire russe a tiré des munitions de signalisation, ont indiqué des sources militaires. L’hélicoptère était en route pour effectuer des reconnaissances. La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock avait déjà brièvement évoqué l’incident en marge d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles. Cependant, elle n’a donné aucun détail.

La frégate « Rhénanie du Nord-Westphalie » a été touchée par l’incident de la semaine dernière. Selon les informations de RTL/ntv, elle effectuait un voyage d’entraînement et était accompagnée d’un hélicoptère maritime – peut-être du type NH-90. Le navire effectuait donc un voyage d’entraînement.

Selon NDR, l’incident s’est produit près de Bornholm. Le navire russe était en route vers la base navale russe de Tartous, en Syrie. L’hélicoptère de la Marine s’est approché du pétrolier. Le pilote a rapporté plus tard dans le journal de mission qu’il avait entendu des tirs de munitions de petit calibre. Les cercles de sécurité supposent actuellement qu’un seul membre de l’équipage du pétrolier a réagi de manière excessive. L’équipage s’est ensuite excusé par radio, comme le rapporte la station.

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L’utilisation de munitions de signalisation n’est en réalité courante que dans les situations d’urgence. Baerbock a souligné qu’il y a toujours des navires dans la mer Baltique qui tentent d’échapper aux sanctions dues à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine.

Le politicien vert a également annoncé que la surveillance des pipelines et des câbles de données dans la mer Baltique devrait être renforcée. La protection des infrastructures critiques par le biais de patrouilles devrait être étendue, a-t-elle déclaré. La raison en est l’augmentation des attaques hybrides provenant de la Russie et de ses partisans.

A titre d’exemple, Baerbock a cité la destruction de câbles, la perturbation du système de positionnement global GPS et l’incident avec l’hélicoptère de la Bundeswehr allemande et le pétrolier.

Soupçons de sabotage en mer Baltique

Plus récemment, deux câbles à fibres optiques ont été endommagés en peu de temps dans la mer Baltique, en novembre. Il s’agissait d’un câble reliant la Suède à la Lituanie et un autre reliant la Finlande à l’Allemagne. La cause de ceci n’est toujours pas claire dans les deux cas. Les autorités suédoises enquêtent sur un possible sabotage. Les enquêteurs se concentrent sur un navire chinois appelé « Yi Peng 3 », qui aurait franchi les zones de câbles touchées à l’époque en question. Auparavant, un gazoduc entre la Finlande et l’Estonie avait été gravement endommagé l’année dernière.

Après les dommages causés aux câbles de communication dans la mer Baltique, le Premier ministre polonais Donald Tusk a récemment proposé une surveillance conjointe de la mer par les marines des États occidentaux.

Outre la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran sont notamment accusés de vouloir affaiblir les États européens au moyen d’attaques dites hybrides. Ce terme générique englobe les actions que des acteurs étatiques ou non étatiques utilisent pour nuire à d’autres pays sans mener une guerre ouverte. En règle générale, il est difficile, voire impossible, de les attribuer à un auteur spécifique.