Même avant la chute d’Assad : les États-Unis avaient doublé leurs effectifs en Syrie

Même avant la chute d’Assad

Officiellement, 900 soldats américains étaient récemment stationnés en Syrie. Mais avant même la chute de Bachar al-Assad, le Pentagone avait considérablement augmenté ses troupes dans la région. Ils sont censés contrôler le groupe terroriste État islamique.

Il y a actuellement plus de soldats américains stationnés en Syrie qu’on ne le pensait auparavant. Le ministère américain de la Défense a corrigé ses informations précédentes et annoncé qu’il y avait actuellement environ 2 000 soldats américains dans le pays. Le ministère avait précédemment parlé de 900 soldats stationnés en Syrie pour combattre la milice terroriste État islamique (EI) dans la région.

Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a déclaré que 900 soldats étaient en Syrie pour un déploiement à long terme d’environ neuf à 12 mois. Les forces supplémentaires sont des troupes temporaires en rotation qui ne seront là que pendant un à trois mois à la fois pour répondre à tout nouveau besoin lié à la mission de l’EI.

Interrogé, Ryder a expliqué que la plupart des soldats américains étaient en Syrie depuis « un certain temps », certainement avant le renversement du dirigeant syrien Bashar al-Assad. Cependant, ce n’est que maintenant que l’écart entre les chiffres a été remarqué en interne.

Il y a environ deux semaines, les insurgés islamistes ont renversé le dirigeant syrien Bashar al-Assad. Depuis lors, Israël et la Turquie sont devenus militairement actifs en Syrie. Entre autres choses, Israël a mené des frappes aériennes contre les installations d’armement du gouvernement d’Assad dans l’est du pays et la Turquie a lancé une offensive contre les forces dirigées par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie, partenaires des États-Unis dans la lutte contre l’EI.

L’Irak renvoie ses soldats syriens

Pendant ce temps, près de 2 000 anciens soldats du gouvernement syrien sont rentrés dans leur pays d’origine dans le cadre d’un programme d’amnistie après avoir fui vers l’Irak. Cela a été annoncé par les forces de sécurité irakiennes. Plus de 1 900 membres de l’armée syrienne sont désormais rentrés en Syrie via le poste frontière de Kaim. Mercredi, 36 autres soldats ont utilisé le poste frontière d’Abou Kamal.

Le gouvernement irakien entretient des liens étroits avec l’Iran voisin, qui était l’un des principaux partisans du dirigeant syrien déchu de longue date, Bashar al-Assad. Après le coup d’État en Syrie, Bagdad tente de nouer des relations avec les rebelles jihadistes qui ont chassé le président de Damas.

Les soldats syriens s’étaient auparavant engagés par écrit à respecter l’amnistie accordée par les dirigeants actuels de la Syrie. Celui-ci gracie d’anciens militaires et les transfère vers des centres désignés, selon la Security Media Cell, affiliée aux forces de sécurité irakiennes.

Le communiqué ajoute que les armes précédemment détenues par l’armée syrienne resteront sous la garde du ministère irakien de la Défense et seront remises au nouveau gouvernement syrien lorsqu’il sera déployé. Plus de 4 000 anciens soldats de l’armée syrienne ont fui vers l’Irak à la suite du renversement d’Assad, a rapporté un représentant d’une milice dans l’ouest de l’Irak.