« Mesures agressives »
Washington impose des sanctions à des centaines d’entreprises et d’individus qui soutiennent la Russie. Le secteur russe de la défense est également touché. Le ministère américain du Commerce annonce de nouvelles mesures punitives.
Les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions contre Moscou en raison de la guerre d’agression russe en Ukraine. Le département du Trésor de Washington a déclaré que les mesures punitives visaient environ 400 entreprises et particuliers. Entre autres choses, environ 60 entreprises technologiques du secteur de la défense sont concernées, dont « les produits et services soutiennent la campagne de guerre de la Russie ».
« Les décisions du Trésor aujourd’hui visent à mettre en œuvre les engagements pris par le président Joe Biden et ses collègues du G7 de perturber les chaînes d’approvisionnement de la Russie », a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo. Les entreprises du secteur financier sont également concernées. Il s’agit également de restreindre davantage l’accès de la Russie aux minéraux et aux mines stratégiques, en particulier aux ressources minérales telles que le fer, l’acier et le charbon.
Les entreprises et les personnes concernées sont basées en Russie ainsi que dans d’autres pays, précise le communiqué. Une centaine d’entre eux sont basés hors de Russie, par exemple en Chine, en Turquie, aux Émirats arabes unis ou en Suisse. Ils sont accusés d’avoir aidé Moscou et ses entreprises à échapper aux sanctions.
Le ministère du Commerce veut empêcher le contournement des sanctions
Les sanctions comprennent, entre autres, le gel des avoirs des sociétés ou individus concernés aux États-Unis et l’interdiction pour les entités ou citoyens américains de faire des affaires avec les personnes ou sociétés soumises aux sanctions. Il sera également interdit aux personnes concernées d’entrer aux États-Unis.
Outre les sanctions, le ministère américain du Commerce a également annoncé des « mesures agressives ». Ces mesures visaient les « réseaux d’approvisionnement illégaux » utilisés pour contourner les contrôles mondiaux à l’exportation, a expliqué le ministère. Cette décision vise à restreindre davantage la livraison de marchandises fabriquées aux États-Unis ou étiquetées comme telles vers la Russie et la Biélorussie.