Dans moins d’un an, les Américains se rendront aux urnes. Les présages pour le président sortant Joe Biden sont extrêmement mauvais. Cela peut également être illustré par les prix des hamburgers.
Le Big Mac américain est comme la mère de tous les burgers. McDonald’s l’a introduit dans sa gamme en 1967 et depuis lors, le cheeseburger à deux étages a acquis une renommée internationale.
C’est avant tout plus qu’un simple burger, mais aussi une sorte de monnaie. Le « Big Mac Index » du magazine britannique « Economist » enregistre régulièrement le prix d’achat du burger et constitue donc un bon indicateur du taux d’inflation dans le pays. Lorsque Joe Biden a pris ses fonctions de président des États-Unis en janvier 2020, un Big Mac coûtait en moyenne 4,82 dollars aux États-Unis. Plus récemment, en juin 2023, il était de 5,58 $.
Cela peut sembler peu, mais cela sonne de plus en plus l’alarme dans le camp Biden. La forte inflation de ces dernières années a rendu de nombreux Américains fondamentalement sceptiques à l’égard du gouvernement Biden. On a l’impression qu’avec Joe Biden, presque tout dans la vie est devenu plus cher, qu’il s’agisse des Big Mac, des maisons ou de l’essence. Le fait que l’administration Biden ait réussi à créer un nombre record de nouveaux emplois sur le marché du travail américain n’aide pas. Ils étaient près de 14 millions depuis son entrée en fonction jusqu’à fin octobre 2023.
Le point crucial : le spectre de l’inflation a fait chuter les salaires réels d’environ 1 % sous Biden. Sous son prédécesseur républicain Donald Trump, ils ont augmenté de 3 pour cent. Le camp Biden regardera avec inquiétude les anciens présidents américains Jimmy Carter et George Bush, dont les salaires réels étaient encore pires. Ils ont tous deux dû quitter la Maison Blanche après quatre ans.
« On s’en souviendra en novembre »
La liste des mauvais présages pour Biden est longue. Même si tous les grands médias et journaux américains soulignent que les sondages effectués un an avant les élections n’ont finalement aucun sens, il existe d’autres indicateurs qui donnent du mal aux démocrates.
Parce que Biden a soudainement aussi un problème d’approbation parmi les jeunes du pays. Depuis les attaques brutales contre Israël par l’organisation terroriste Hamas, la jeunesse américaine est descendue dans la rue et a pris position pour les Palestiniens. Dans le même temps, la plupart des jeunes Américains critiquent le soutien de Biden à Israël. Lors d’une manifestation à Washington, des manifestants ont brandi des pancartes disant « Nous nous souviendrons en novembre » et « Tu as perdu mon vote, Genocide Joe ». L’objectif est de menacer le président, qualifié de « Génocide Joe », de ne pas obtenir les voix de la faction pro-palestinienne aux élections présidentielles de novembre 2024.
Biden perd les voix des jeunes électeurs
Le mécontentement de la jeune population peut aussi s’exprimer en chiffres. Selon un sondage de l’Université Quinnipiac, 74 pour cent des électeurs démocrates de moins de 35 ans sympathisent avec les Palestiniens et seulement 16 pour cent avec Israël. 69 % des jeunes électeurs démocrates estiment que le soutien de Biden à Israël est insuffisant.
En 2020, l’avance de Biden parmi les jeunes électeurs de moins de 35 ans était de plus de 20 points de pourcentage sur Donald Trump. Selon les chiffres du sondage Quinnipiac, cette avance est tombée bien en dessous de 10 points de pourcentage.
Outre les jeunes électeurs, Biden risque également de perdre les voix des musulmans aux États-Unis. Le chroniqueur américain Shadi Hamid a écrit il y a quelques jours sur X, il avait parlé à quatre parents et amis arabes pendant les vacances de Thanksgiving. « Tous les quatre ont déclaré qu’ils ne voteraient pas pour Biden en 2024. Ils veulent s’abstenir, même si cela finit par profiter à Trump. »
Biden a gagné en 2020 parce qu’il a su présenter une bonne alternative à Trump. C’est ce qu’on appelle « l’éligibilité » aux États-Unis. Qu’il s’agisse d’Israël ou des hamburgers : pour de nombreuses personnes dans le pays, Biden ne semble pas particulièrement éligible en ce moment.