Apparemment le premier plan commun : les pays arabes envisagent une solution à deux États

Apparemment, leur premier plan commun
Les pays arabes envisagent une solution à deux États

Israël et le Hamas rejettent la solution à deux États. Le ministre des Affaires étrangères Baerbock critique cette attitude. L’Allemagne et les États-Unis sont favorables à la création d’un État palestinien indépendant aux côtés d’Israël. Aujourd’hui, l’Arabie saoudite aurait fait un nouvel effort pour résoudre le conflit.

Selon les médias, les pays arabes travaillent sur une proposition de solution à deux États après la fin de la guerre à Gaza. L’Arabie saoudite propose de reconnaître Israël en échange de la création d’un État palestinien, a rapporté le Wall Street Journal, citant des responsables arabes. La proposition a été faite à Israël via les États-Unis et constitue le premier plan conjoint des États arabes visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à une solution à deux États, indique le communiqué.

Les détails de la proposition sont encore en cours d’élaboration ; jusqu’à présent, la position du gouvernement israélien est négative. La création d’un Etat palestinien était le principal point de discorde, a-t-on dit. Le concept d’une solution à deux États envisage qu’un État palestinien indépendant, démocratique et démilitarisé coexiste pacifiquement aux côtés d’Israël.

Avant la guerre de Gaza, l’Arabie Saoudite, en tant que puissance protectrice importante pour les Palestiniens, avait déjà mené des négociations sous la médiation américaine sur une éventuelle normalisation des relations avec Israël, mais celles-ci se sont arrêtées à cause de la guerre. Du point de vue du Hamas islamiste, de la milice libanaise du Hezbollah et de l’Iran, principal soutien des deux groupes, le rapprochement naissant aurait été à leur détriment. Le massacre brutal perpétré par le Hamas et d’autres groupes extrémistes dans le sud d’Israël le 7 octobre a donc été perçu par certains experts comme une tentative des islamistes de torpiller le rapprochement.

La nouvelle de la proposition arabe intervient alors que de nouveaux efforts diplomatiques sont en cours pour mettre fin aux combats. Après les États-Unis, l’Allemagne et l’UE augmentent désormais la pression sur les opposants à une solution à deux États au conflit du Moyen-Orient. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été critiqué lundi lors d’une réunion de l’UE à Bruxelles. Il a clairement indiqué ce week-end qu’il continuait de rejeter une solution à deux États après la fin de la guerre à Gaza.

Baerbock critique indirectement Netanyahu

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a indirectement critiqué l’attitude négative de Netanyahu. « Tous ceux qui ne veulent rien savoir n’ont pas encore trouvé d’autre alternative », a déclaré l’homme politique vert lundi lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles. Le militant islamiste Hamas rejette également une solution à deux États, selon laquelle un État palestinien indépendant, démocratique et démilitarisé devrait exister pacifiquement aux côtés d’Israël. Le Hamas cherche plutôt à détruire l’État d’Israël.

Baerbock a ajouté qu’il est désormais crucial de faire clairement comprendre qu’Israël ne peut vivre en sécurité que si les Palestiniens peuvent également vivre en sécurité et dans la dignité. Dans le même temps, les Palestiniens ne peuvent vivre dans la dignité, la sécurité et la liberté que si Israël vit en sécurité. « C’est pourquoi la solution à deux États est la seule solution », a-t-elle déclaré.

L’Allemagne fera tout ce qui est en son pouvoir pour le faire décoller. « C’est plus que complexe, mais l’alternative consistant à ne rien faire et à simplement attendre n’est pas une option pour nous », a-t-elle déclaré. Outre l’Allemagne et l’UE, la Grande-Bretagne et les États-Unis militent également en faveur de la création d’un État palestinien indépendant. Le coordinateur du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, s’est entretenu en Égypte avant de se rendre au Qatar, selon les médias américains.