AFP | Dans le conflit du Sahara occidental qui dure depuis des décennies, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté en faveur du plan d’autonomie du Maroc pour la région contestée de l’Afrique du Nord. Onze membres de la commission ont approuvé vendredi le projet présenté par les États-Unis, tandis que trois autres États se sont abstenus. L’Algérie, membre actuel du Conseil de sécurité et qui soutient le mouvement indépendantiste au Sahara occidental, riche en ressources, est restée à l’écart du vote.
Le Maroc a présenté pour la première fois le projet de résolution proposé par le gouvernement américain du président Donald Trump en 2007. Il stipule que le Sahara occidental est sous la seule souveraineté du Maroc mais jouit de droits à l’autonomie. Cela pourrait être la « solution la plus réalisable », indique le texte du projet de résolution.
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait précédemment appelé le Maroc, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à reprendre les négociations sur un accord plus large.
Le Sahara occidental était une colonie espagnole jusqu’en 1975. Le Maroc a ensuite mené une guerre de 15 ans contre le Front Polisario. Le Maroc considère la région riche en ressources de la côte atlantique riche en poissons du nord-ouest de l’Afrique comme son territoire souverain et souhaite uniquement lui accorder l’autonomie. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, insiste pour un référendum sur l’indépendance.
Le roi du Maroc salue la décision
La résolution, désormais approuvée par le Conseil de sécurité, faisait référence au « soutien exprimé par de nombreux États membres » au plan marocain.
Cependant, l’ambassadeur algérien à l’ONU, Amar Bendjama, a déclaré après le vote que son pays avait exprimé sa « distance » à l’égard de la résolution en restant à l’écart du vote. Le texte « ne reflète pas de manière précise ou adéquate » la « doctrine » des Nations Unies sur la décolonisation.
Le roi du Maroc Mohammed VI. Il a toutefois salué la décision du Conseil de sécurité de l’ONU comme un « revirement historique ». « Nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux dans le processus de reconnaissance de l’identité marocaine du Sahara », a déclaré le monarque dans un discours. Cela devrait « enfin clore » le problème. Il en était « extrêmement fier », a-t-il ajouté.
Le président américain Donald Trump avait déjà reconnu la revendication du Maroc sur le Sahara occidental en 2020 lors de son premier mandat après que le Maroc ait normalisé ses relations avec Israël.
Dans la résolution qui vient d’être adoptée, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et l’envoyé de l’ONU pour le conflit du Sahara occidental, Staffan de Mistura, appellent à des négociations sur la base du plan marocain afin de parvenir à un accord acceptable pour toutes les parties.
La mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) a également été prolongée d’un an. Selon le ministère fédéral de la Défense, la Bundeswehr participe avec jusqu’à quatre observateurs militaires.