Montevidéo. Une délégation d'agriculteurs cubains a visité des fermes d'élevage et des fermes laitières en Uruguay pour se familiariser avec les expériences de production locale.
Les visiteurs étaient envoyés par le Projet de développement des coopératives d'élevage de la province cubaine de Camagüey. Le projet est financé par un fonds des Nations Unies. L'aide française au développement apporte des cofinancements pour soutenir les programmes d'échanges Sud-Sud.
Les autorités cubaines compétentes ont choisi l'Uruguay après s'être familiarisées avec les avancées de ce pays sud-américain en matière d'élevage, de coopératives rurales, d'agriculture familiale, de politiques d'égalité rurale et d'installation rurale. L’objectif est que les éleveurs cubains élargissent leurs connaissances et tirent des leçons de leurs expériences qu’ils pourront ensuite transférer dans leur pays.
La délégation a rendu visite à des producteurs laitiers sur une ferme louée de 194 hectares où les pâturages sont gérés, le fourrage est cultivé et le lait est produit à grande échelle. Elle a également visité la ferme d'un éleveur participant à un projet parrainé par le ministère de l'élevage, de l'agriculture et de la pêche. Il cumule l'élevage bovin et ovin sur 20 hectares. Il l'a loué avec une part dans un espace collectif d'élevage, qui appartient à la Société de Développement Rural de Colonia Berro.
Enfin, la délégation a rencontré un comité local de crédit du programme de microcrédit rural. Ce programme existe depuis 20 ans et vise principalement les habitants des zones rurales qui n'ont pas facilement accès au crédit.
A la fin de la visite, la directrice de la DGDR, Mercedes Yacosa, et le coordinateur de la gestion territoriale, Guzmán Garet, ont présenté les principaux axes de travail et les progrès de cette unité de mise en œuvre.
Yunelkis Rivero Mayedo, membre de la délégation en visite, dirige une ferme agroécologique à Cuba, dans la province de Camagüey, où sont produits du lait et de la viande, des moutons et diverses cultures. Elle a expliqué son séjour en Uruguay : « L'élevage y est très bon, nous avons vu comment prendre soin du sol, comment le protéger et comment utiliser l'engrais vert. … Nous faisons partie d'une coopérative et devenons tout ce que nous sommes ». Nous avons vu, partagé avec les autres producteurs, échangé ici tout ce que nous avons appris et prodigué des conseils. »