Paris. Lors de la XIXème Rencontre européenne de Cuba Solidarité, qui s’est déroulée ce week-end à Paris, le renforcement, le renouvellement et le regroupement des activités de solidarité ont été discutés et de nouvelles idées ont été discutées.
Avec 305 délégués venus de 28 pays, c’était le plus grand de cette rencontre continentale traditionnelle. Les délégués venaient de 108 associations d’amitié, partis, parlements ainsi que d’organisations sociales, de jeunesse, féministes et de paix. Plus de vingt militants de huit organisations y ont participé en provenance d’Allemagne.
Les nombreux discours ont abordé les problèmes aigus et complexes de Cuba, notamment les conséquences des deux ouragans et tremblements de terre. L’économiste José Luis Rodriguez du Centro de Estudios de la Economía Cubana a expliqué les problèmes et les déficits de mise en œuvre de la propre politique économique du pays ainsi que les perturbations massives provoquées et exacerbées quotidiennement par le blocus américain.
Les expériences de nombreux participants ont souligné les conséquences négatives du blocus et mis en garde contre les dangers que l’on pourrait craindre de la part de la nouvelle administration du président Donald Trump. Les partisans de la ligne dure que Trump entendait occuper des positions importantes se sont déjà exprimés de manière très agressive contre Cuba.
Dans ce contexte délicat et menaçant, les délégués de trois groupes de travail ont discuté du renforcement du soutien politique à Cuba et de la focalisation sur les décideurs de l’Union européenne et leurs gouvernements. Une priorité similaire est accordée à l’intensification et au regroupement de l’aide humanitaire dont le besoin est urgent.
Entre autres choses, il a été discuté de la manière dont les forces européennes peuvent travailler ensemble pour obtenir le retrait de Cuba de la liste terroriste américaine, ou de la manière dont les projets de développement locaux peuvent être améliorés et coordonnés. Il s’agissait également d’améliorer et de professionnaliser le travail des médias et des relations publiques afin de lutter contre les fréquentes calomnies et les fausses nouvelles. Il est important de briser le blocus médiatique omniprésent, visible dans tous les pays.
Fernando González Llort, président de l’Institut cubain pour l’amitié des peuples, qui a ouvert la réunion et remercié pour la solidarité, a souligné l’importance d’améliorer l’approvisionnement de la population, de mettre en œuvre des projets d’infrastructures et d’élargir le système énergétique à travers des sources d’énergie renouvelables, étant donné le situation difficile. Il espère que le plan d’action discuté sera mis en œuvre par les délégués dans leurs domaines d’activité.
Dans la déclaration finale, reçue avec une grande approbation, il a été proclamé qu’en prenant l’exemple de la Révolution cubaine, il était important de « construire une large unité anti-impérialiste » pour résister et surmonter les nombreuses adversités. « C’est la seule façon pour que nos rêves d’un monde meilleur, possible et nécessaire puissent devenir réalité ! »
L’UE est notamment appelée à « représenter les véritables intérêts des peuples européens à l’égard de Cuba et à se démarquer de la politique d’intervention des gouvernements américains contre cet État insulaire », ainsi qu’à promouvoir une plus grande normalisation des relations avec Cuba. relations de coopération avec Cuba.
La rencontre européenne, qui s’est tenue au siège du Parti communiste français (PCF), un bâtiment conçu par l’architecte et communiste Oscar Niemeyer, s’est terminée dimanche après-midi par un rassemblement de solidarité près de la Tour Eiffel, sur la place historique du Trocadéro.