En raison du massacre en Israël, le tremblement de terre passe au second plan. Les habitants souffrent doublement : de la catastrophe naturelle et des talibans.
Malheureux Afghanistan ! Le jour même où le Hamas a attaqué les Israéliens, la terre a tremblé dans la province d’Herat. Environ 2 400 personnes ont été tuées et de nombreuses autres ont été blessées. Face à l’attaque terroriste du Hamas, cette terrible nouvelle est passée au second plan. Bien que les chefs d’État et de gouvernement de certains pays et le secrétaire général des Nations Unies aient exprimé leurs condoléances, le gouvernement allemand a promis une aide d’un montant de cinq millions d’euros pour les victimes. Mais l’aide aurait dû être plus généreuse.
L’horreur des actions du Hamas est probablement la raison pour laquelle l’Afghanistan est devenu une information de seconde zone. De plus, presque personne ne reconnaît les talibans comme le gouvernement légal et légitime de l’Afghanistan. De nombreux Afghans vivant en Europe et en Amérique collectent actuellement de l’argent et l’envoient chez eux. En Allemagne également. Y participer est le devoir moral de toute bonne personne.
Mais si les Afghans espèrent de l’aide des gouvernements, ils ont dû se rendre compte ces derniers jours qu’ils se concentrent sur le Moyen-Orient et non sur l’Hindu Kush. Les talibans gouvernent l’Afghanistan avec un blocus complet et ne font preuve d’aucune flexibilité face aux exigences du peuple afghan et du monde. Après son arrivée au pouvoir, l’aide mondiale a été réduite à un minimum sans précédent.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a interrompu son aide à dix millions de citoyens afghans dans le besoin. Des répliques secouent à plusieurs reprises la province d’Herat. Les gens dorment parmi les ruines, effrayés et affamés. Depuis l’arrivée au pouvoir des talibans et la diminution de l’aide internationale à l’Afghanistan, la pauvreté s’est répandue.
N’oubliez pas l’Afghanistan ! Le peuple afghan est l’otage des talibans, un régime qui prive impitoyablement la moitié de sa population, les femmes et les filles, de leurs droits et les force à rester chez elles.