Le tribunal international sur le blocus américain contre Cuba se réunit à Bruxelles

Bruxelles/La Havane. Les 16 et 17 novembre, le Tribunal international contre le blocus américain de Cuba se tiendra à Bruxelles sous le thème « Débloquer Cuba, débloquez-nous ». Le forum était convoqué par des représentants de la société européenne et américaine, des partis politiques, des associations juridiques, des hommes d’affaires et des scientifiques.

Il s’agit, entre autres, de l’Association internationale des avocats démocrates (IADL), de l’association d’avocats américaine « National Lawyers Guild of the United States », du Parti de la gauche européenne et du Mouvement de solidarité avec Cuba en Europe.

Les réunions du Tribunal international auront lieu dans les locaux du Parlement européen à Bruxelles, le jeudi 16 novembre de 9h à 18h et le vendredi 17 novembre de 9h à 12h30.

L’événement pouvant être suivi en direct sur le site Internet du Parlement européen en espagnol, anglais, français et portugais, les organisateurs s’attendent à une large diffusion. La chaîne YouTube et la page Facebook @siempreconcuba diffuseront les sessions du Tribunal en espagnol.

Cinq juges rendront le verdict. Le président est l’Allemand Norman Paech, professeur de droit émérite et spécialiste du droit international et des droits de l’homme. Les quatre autres membres du jury sont l’Italien Simone Dioguardi, spécialiste du droit commercial international, le Portugais Ricardo Joao Duarte Rodrigues Avelas Nunes, expert en droit administratif, le Grec Dimitrios Kaltsonis, professeur de théorie politique et juridique à l’Université Université d’Athènes, et l’Américaine Mara Verheyden-Hilliard, avocate respectée en matière de droits de l’homme et experte en droit constitutionnel.

Le procureur général est l’avocat belge Jan Fermon, président de l’IADL. Son équipe comprend également l’avocate américaine Nana Yaa Sernaah-Akoto Gyamfi et l’espagnol Antonio Segura Hernández.

Par ailleurs, de nombreux experts et témoins internationaux feront la lumière sur les effets pratiques du blocus dans divers domaines tels que l’économie et la finance, mais aussi la santé, la culture, les relations internationales et les médias.

L’un d’eux est le Danois Mogens Lykketoft, qui a présidé l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015. L’eurodéputé espagnol Miguel Ángel Martínez, président du Parlement européen de 2007 à 2014, parlera du caractère extraterritorial illégal du blocus.

Pascual Serrano, journaliste et co-fondateur du site Rebelión, et José Manzaneda, fondateur de la web TV Cuba Información, rendront compte de la manipulation des médias contre Cuba. Les membres des organisations de mouvements de solidarité de différents pays européens sont invités à rendre compte des problèmes rencontrés par le travail de soutien en raison du blocus.

Une attention particulière sera accordée à l’inclusion de Cuba sur la liste américaine des États soutenant le terrorisme et à l’impact de cette décision sur cette nation insulaire. L’avocat espagnol Enrique Santiago, impliqué dans les négociations entre les anciennes guérilleros des FARC et le gouvernement colombien à La Havane, en parlera. Ces négociations, qui ont abouti à la paix avec les FARC en Colombie, ont été la raison pour laquelle Cuba a été inscrite sur la liste des terroristes.

Selon le Réseau pour la défense de l’humanité (REDH), « plus de 60 ans de blocus économique, financier et commercial » ont eu pour objectif de « pousser le peuple cubain à la rébellion contre son propre gouvernement à travers d’énormes déficits dans tous les secteurs de la société ».

Dans ce contexte, le REDH rappelle les propos du secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires interaméricaines, Lester Mallory, en 1960. Selon Mallory, il faut créer un « mécontentement économique » pour « refuser les approvisionnements afin d’augmenter les réserves monétaires ». et… « Réduire les salaires réels afin de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement ».