Bogotá. Une section du Sénat colombien a voté la semaine dernière pour reconnaître le candidat présidentiel vénézuélien Edmundo González comme président légitime du Venezuela. Toutefois, le quorum pour cette motion n’a pas été atteint. Sur 105 sénateurs, 40 ont voté : 37 pour et 3 contre. Le vote va désormais être répété cette semaine.
À la mi-septembre, la Chambre des représentants a approuvé par 83 voix contre 27 une motion du député Andrés Forero, du parti d’extrême droite Centro Democrático, appelant le président Gustavo Petro à reconnaître Edmundo González comme président élu du Venezuela. Le Sénat doit maintenant se prononcer sur la demande.
La sénatrice du Centre Démocratique, Paloma Valencia, a accusé la coalition gouvernementale Pacto Histórico d’avoir quitté la salle avant le début du vote et ainsi empêché le quorum du Sénat. Cependant, un communiqué de la faction gouvernementale de gauche indique que « ni le Congrès ni le président n’ont le droit de déclarer qui est le président élu d’un autre pays ».
Malgré l’adoption au Congrès de la République, le 16 septembre, d’une motion appelant le président Gustavo Petro à proclamer « un candidat » à la présidence de la République du Venezuela, le principe universel de l’autodétermination des peuples doit primer avant tout, le la déclaration a continué. Il est donc de la responsabilité de l’État vénézuélien de surmonter tous les conflits internes.
« La communauté internationale ne peut et ne doit pas s’immiscer dans des situations dont le peuple vénézuélien est seul responsable, et surtout pas lorsqu’il s’agit de la reconnaissance ou de la non-reconnaissance d’une élection présidentielle, qui est soumise aux règles démocratiques de chaque État », il a dit dans la déclaration du groupe gouvernemental.
Le Pacto Histórico déclare également que la coalition au pouvoir ne soutient pas la décision de la Chambre des représentants de demander au président de reconnaître tout candidat comme président du Venezuela. Une telle initiative ne relève pas de la compétence du Congrès, précise le communiqué. Le Parlement colombien, tout comme le président et le ministre des Affaires étrangères, « n’ont pas la compétence pour une telle reconnaissance internationale ».
Selon le communiqué du Pacto Histórico, cette alliance politique continuera à soutenir le gouvernement vénézuélien dans la résolution de tous les problèmes démocratiques, sans qu’aucun État extérieur n’interfère dans les mécanismes internes du pays voisin.