« Répression » sur Tiktok : la Chine accuse les États-Unis de « logique de baron voleur ».

« Oppression » sur Tiktok
La Chine accuse les États-Unis de « logique de baron voleur ».

Les projets législatifs aux États-Unis visent à placer la plateforme Tiktok sous contrôle américain. Le ministère chinois des Affaires étrangères réagit avec indignation. Le blocage de Facebook et Cie en République populaire est « quelque chose de complètement différent ».

Dans le conflit sur l’avenir de la plateforme en ligne Tiktok, la Chine accuse les États-Unis d’oppression. « La façon dont les États-Unis traitent la question de Tiktok permettra au monde de savoir plus clairement si les règles et les lois américaines servent le monde ou seulement les États-Unis eux-mêmes », a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Pékin. La partie américaine n’a jamais présenté la preuve que Tiktok mettait en danger la sécurité nationale. « Et pourtant, les raisons de sécurité nationale sont utilisées à mauvais escient pour opprimer de manière injustifiée les sociétés liées. » Ce faisant, les États-Unis ont agi selon la logique d’un baron voleur.

Une loi américaine visant à placer l'application de courtes vidéos Tiktok sous contrôle américain a franchi mercredi le premier obstacle à la Chambre des représentants à Washington. La question est désormais renvoyée au Sénat américain, où les positions restent floues. Le président américain Joe Biden a déjà clairement indiqué qu’il signerait la loi. Les sceptiques soulignent que ce projet risque d'occuper les tribunaux pendant des années car il pourrait être vulnérable à la liberté d'expression consacrée par la Constitution américaine.

Le patron de Tiktok, Shou Chew, a déclaré dans une vidéo publiée mercredi que l'entreprise ferait tout son possible et utiliserait les moyens légaux pour défendre la plateforme. Tiktok est la seule plateforme en ligne à succès international qui ne vient pas des États-Unis. La loi pourrait conduire à l'interdiction de Tiktok des magasins d'applications américains si le service reste la propriété de Bytedance. Aux États-Unis, tous les partis voient cela comme une entreprise chinoise qui doit se plier à la volonté du Parti communiste chinois.

Lorsqu'on lui a demandé si la Chine adopterait une approche similaire parce que les services américains tels que Facebook, Google et X ne sont pas accessibles en Chine, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang a répondu par la négative. C'est « quelque chose de complètement différent ». Diverses plateformes étrangères ont toujours été les bienvenues sur le marché chinois, mais elles doivent se conformer aux lois et réglementations chinoises. La Chine bloque l’accès à la plupart des réseaux sociaux occidentaux ainsi qu’à de nombreux sites d’information occidentaux en Chine. Les propres médias et réseaux sociaux sont strictement censurés.