Sanctions contre les colons israéliens radicaux : elles sont un poison pour la coexistence

Le gouvernement fédéral veut restreindre l’entrée des colons israéliens violents. C’est difficile à appliquer et pourtant cela envoie un signal fort.

Ironiquement, le gouvernement fédéral est le premier à suivre le mouvement mené par les États-Unis pour lancer des mesures contre les colons violents en Cisjordanie. Il devrait y avoir une interdiction d’entrée à l’échelle de l’UE pour les colons israéliens extrémistes. Certes, ce noble projet ne pourra guère être mis en œuvre, car les noms de ceux qui font l’objet d’une enquête en Israël, ce qui constitue d’ailleurs une exception, ne sont pas publiés. Et pourtant, c’est un signal important pour le gouvernement de Jérusalem. Et il est particulièrement fort car il vient de Berlin.

Les colons, qui constituent une violation du droit international simplement par leur présence et la saisie de territoires pour des logements, des industries ou des écoles dans les terres palestiniennes occupées et qui mènent désormais également des actions brutales contre leurs voisins, sont sans aucun doute les responsables de cette situation. . La situation est claire en Cisjordanie. Vous pouvez réagir à cela.

Il en va différemment dans la bande de Gaza, où d’une part il est clair qu’il ne faut pas que se reproduisent les atrocités au sujet desquelles de nouvelles et sombres découvertes ont été faites cette semaine. D’un autre côté, le bain de sang à Gaza doit cesser. Personne ne sait comment réaliser les deux.

Un soutien au plus haut niveau politique

A l’ombre de la guerre à Gaza, les colons extrémistes sévissent en Cisjordanie, détruisant les espaces habitables, incendiant les voitures ou tuant le bétail des bergers palestiniens dans le but avoué de les chasser. Ils se sont propagés à coup de coups et avec des armes à feu. Ils bénéficient du soutien au plus haut niveau politique.

Cette semaine, la construction d’une nouvelle colonie à Jérusalem-Est palestinienne a finalement été approuvée. L’extrémiste de droite Itamar Ben-Gvir, ministre de la sécurité nationale plusieurs fois condamné, distribue généreusement des licences d’armes. Une demande sur Internet et un bref entretien téléphonique suffisent, là où auparavant un entretien personnel avec la police était nécessaire. La demande est montée en flèche depuis le 7 octobre. Il y a environ 8 000 nouvelles demandes chaque jour, contre 13 000 l’année dernière.

Les colons radicaux sont un poison pour la coexistence des deux peuples et pour toute perspective d’accord pacifiant la région. Mais il ne s’agit pas seulement des colons violents. Au contraire, les colonies qui aspirent les maigres réserves d’eau et restreignent massivement les opportunités économiques de la Palestine bloquent la voie vers la paix. BDS – le mouvement de boycott contre Israël – est un non-sens. L’accent devrait plutôt être mis sur les colons. Les radicaux aiment passer en premier, mais aussi ceux qui espèrent un nouvel appartement bon marché à Jérusalem-Est.