Six mois après le début de la guerre, Israël et le Hamas négocient à nouveau un cessez-le-feu. Israël retire une partie de son armée de Gaza.
Avant la reprise des négociations entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne avait annoncé avoir retiré un grand nombre de ses soldats de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza. Toutes les brigades de soldats du sud de la bande côtière, sauf une, se sont retirées, a rapporté l'agence de presse Reuters, citant un porte-parole de l'armée. Il est possible que l’offensive terrestre israélienne prenne fin, mais il est également possible qu’Israël se prépare à une opération dans la ville frontalière de Rafah.
Exactement six mois après l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël, des représentants d'Israël et du Hamas se sont rendus au Caire. Avec la médiation des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, les négociations récemment lentes sur un cessez-le-feu et la libération des otages devraient y être poursuivies. Les perspectives d'une percée sont minces, a rapporté le journal israélien. Haaretz citant les cercles diplomatiques. « Le Hamas voit qu'il peut obtenir une augmentation de l'aide humanitaire et un cessez-le-feu également grâce à la pression internationale exercée sur Israël », a déclaré le journal citant une source israélienne. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche lors d'une réunion du cabinet qu'il n'accepterait pas les demandes « extrêmes » du Hamas.
La direction du Hamas a envoyé une délégation, mais a réitéré samedi ses exigences issues d'une proposition de la mi-mars. Ceux-ci incluent un cessez-le-feu permanent, un retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, le retour des résidents déplacés et un échange « sérieux » de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens.
Sur la place Habima de Tel Aviv, des proches se sont souvenus des 133 otages toujours retenus captifs à Gaza le 7 octobre. Les mains tachées de rouge sang, ils étaient assis entre des supporters rassemblés autour d'eux en forme de grand sablier. Leur message : Six mois après le début de la guerre, le temps presse pour leurs proches. Il est à craindre que bon nombre des personnes enlevées ne soient plus en vie.
Accusation de génocide La Cour internationale de Justice (CIJ) souhaite tenir lundi les premières audiences sur le procès intenté par le Nicaragua à l'Allemagne. Le Nicaragua accuse l'Allemagne de violer la convention sur le génocide.
Soutien militaire Le 1er mars, le Nicaragua a déposé une plainte contre l'Allemagne devant la CIJ. La raison : la République fédérale, avec son soutien militaire et autre à Israël, encourage « la commission d’un génocide » dans la bande de Gaza. L’Allemagne n’a pas non plus rempli son obligation de « faire tout son possible » pour empêcher cela. (, ap)
L'armée israélienne a annoncé samedi avoir retrouvé le corps d'Elad Katzir, 47 ans, à Khan Yunis. Il a été « assassiné en captivité ». Katzir figurait dans une vidéo publiée en janvier par le groupe du Jihad islamique palestinien. Sa sœur, Carmit Palty Katzir, a accusé les dirigeants israéliens de tenter de parvenir à un accord qui aurait permis à son frère de revenir vivant.
Le ton entre la majorité des proches et leurs partisans, d’une part, et le gouvernement et les Israéliens de droite, d’autre part, devient de plus en plus dur. Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv et dans d'autres villes pour de nouvelles élections et un accord avec le Hamas. Il y a eu des échauffourées avec la police, qui a arrêté au moins cinq personnes. Cinq autres personnes ont été blessées lorsqu'un conducteur a traversé une foule dans des circonstances encore floues. Le conducteur a été arrêté.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne fait pas grand-chose pour calmer la situation : le ministre de la Communication Shlomo Karhi, du parti Likoud de Netanyahu, a imputé l'escalade de la soirée aux « dirigeants de gauche ». Un porte-parole du gouvernement a récemment qualifié le mouvement de protestation de « Nuchba Kaplan », en référence à une unité d'élite de l'organisation terroriste. Netanyahu lui-même avait également accusé à plusieurs reprises les manifestants de faire le jeu du Hamas.
Pendant ce temps, après une frappe aérienne israélienne présumée contre le consulat iranien à Damas la semaine dernière, les dirigeants israéliens ont pris des mesures de précaution contre une éventuelle extension de la guerre. Les réservistes de la défense aérienne ont été mobilisés et les soldats des unités de combat ont vu leurs congés annulés. En outre, les autorités de sécurité israéliennes ont étendu la perturbation des services GPS à Tel-Aviv et Jérusalem. Cela vise, entre autres, à rendre les attaques de drones plus difficiles.
Selon un reportage de la chaîne américaine CBS, citant un représentant du gouvernement américain, l'Iran envisage une attaque avec des missiles de croisière, selon les informations des services de renseignement. Un haut responsable iranien a averti dimanche qu’aucune ambassade israélienne n’était sûre.