Près de 40 personnes ont été tuées dans le village de Gurokayeya en deux jours. Il s’agit de la première attaque grave dans l’État de Yobe depuis des années.
COTONOU | Cela s’est produit lundi en fin d’après-midi dans le village de Gurokayeya, situé dans l’État de Yobe, au nord-est du Nigeria. On ne sait pas exactement combien de personnes armées sont venues. Selon le quotidien Le poinçon ils ont forcé les victimes à quitter leur domicile. Selon les premières informations, ils ont abattu au moins 17 personnes à l’extérieur du village.
Le lendemain, 20 autres personnes sont mortes à cause d’une mine terrestre. Les victimes étaient venues des villes voisines pour assister lundi aux funérailles des personnes tuées. En Islam, les défunts sont généralement enterrés dans les 24 heures. Sur le chemin du retour, l’appareil a explosé lorsqu’une voiture est passée dessus. On dit que les assaillants l’ont caché. Dix seraient morts sur les lieux de l’attaque, les autres étant hospitalisés.
La police a confirmé les deux attaques. Selon les informations de Dungus Abdulkarim, porte-parole de la police de Yobe, on ne sait pas encore clairement qui a commis le massacre. Nous parlons de combattants présumés de Boko Haram. Le groupe, fondé en 2001, s’est radicalisé à partir de 2010 et a notamment assassiné au moins 40 personnes lors d’une attaque contre l’école secondaire publique de la ville de Mamudo en 2013. La même année, plus de 50 étudiants ont été abattus dans leurs dortoirs de la ville de Gujba.
Depuis la mort d’Abubakar Shekau en 2021, Boko Haram est considéré comme fortement affaibli. Un spin-off y avait déjà contribué cinq ans plus tôt. L’État islamique dans la province de l’Afrique de l’Ouest (ISWAP) est considéré depuis des années comme plus influent. Elle est particulièrement active autour du lac Tchad.
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Douanes et péages
Selon les informations recueillies par des témoins oculaires, Le poinçon cité, certains éléments de preuve suggèrent que les auteurs présumés appartiennent à l’ISWAP. Le groupe contrôle les villages du nord-est depuis des années. En l’absence de structures étatiques, il exige des droits de douane et des indemnités de déplacement des résidents. C’est la période des récoltes au Nigeria. Les membres de l’ISWAP se déplacent dans les villages et collectent des taxes sur les produits agricoles. On pense que le raid a eu lieu en raison du non-paiement des cotisations à Gurokayeya. Un incident similaire se serait déjà produit dans le district de Tarmuwa. Mais cela ne peut être prouvé.
Quelques heures avant l’attaque, le gouverneur du Borno, l’État voisin, avait également mis en garde contre les violences. Il a déclaré que les deux groupes terroristes continueraient de « tourmenter » la région sans mesures de sécurité appropriées. Il faut avant tout empêcher le recrutement d’enfants.
Il y a encore quelques années, il y avait des enlèvements massifs dont les victimes étaient principalement des enfants, des jeunes et des femmes. Cependant, des personnes qui ont souvent peu de perspectives sont également recrutées ou menacées pour rejoindre un groupe terroriste.
Lundi également, le président Bola Tinubu et son cabinet ont approuvé un budget supplémentaire de 2,8 milliards de dollars. Celui-ci est destiné à financer des « problèmes urgents » comme la sécurité. Tinubu est fortement critiqué depuis des mois en raison de la détérioration de la situation économique. Les subventions pétrolières supprimées fin juin, décidées par le gouvernement précédent, sont critiquées. Il n’y a aucune mesure d’atténuation.
Il n’existe également aucune stratégie connue pour lutter contre le terrorisme dans le nord-est. Selon les informations de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 2,3 millions de personnes déplacées internes continuent de vivre dans le nord-est du Nigeria.