Vote symbolique : l’Assemblée générale de l’ONU appelle à l’adhésion palestinienne

Vote symbolique
L'Assemblée générale de l'ONU appelle à l'adhésion palestinienne

À l’Assemblée générale de l’ONU, il existe une nette majorité en faveur des résolutions critiques à l’égard d’Israël ou pro-palestiniennes. Aujourd'hui, le comité vote à une large majorité en faveur de l'adhésion à part entière des Palestiniens. Mais le facteur décisif est le veto américain au Conseil de sécurité.

Lors d'un vote purement symbolique, l'Assemblée générale des Nations Unies a voté à une large majorité en faveur de l'admission des Palestiniens aux Nations Unies. 143 États ont voté pour une résolution qui admettrait les Palestiniens à l'ONU et leur accorderait des droits supplémentaires en plus de leur statut d'observateur actuel. Neuf Etats ont voté contre, 25 pays – dont l'Allemagne – se sont abstenus. L’allié le plus proche d’Israël, les États-Unis, a rejeté la demande.

Le résultat n’a pas d’impact direct, puisque Washington bloque l’adhésion à part entière des Palestiniens à l’ONU avec son veto au Conseil de sécurité de l’ONU. La dernière fois qu’ils l’ont fait, c’était à la mi-avril. Le gouvernement du président américain Joe Biden prône une solution à deux États pour résoudre le conflit au Moyen-Orient, c’est-à-dire un État palestinien indépendant coexistant pacifiquement avec Israël. Mais les États-Unis rejettent la demande d'adhésion à part entière à l'ONU, arguant que l'ONU n'est pas le bon endroit pour reconnaître un État palestinien – mais qu'il devrait plutôt émerger d'un accord entre Israël et les Palestiniens.

Dans le contexte de la guerre à Gaza, le vote à l'Assemblée générale de l'ONU a également été considéré comme une indication de l'état d'esprit international face à la récente escalade du conflit au Moyen-Orient. Aux Nations Unies, il existe une nette majorité en faveur des résolutions critiques envers Israël ou pro-palestiniennes. Il n'y a pas de droit de veto à l'assemblée générale. Le modèle désormais adopté intitulé « Projet de résolution sur l'admission de nouveaux membres à l'ONU » et le vote clairement pro-palestinien exercent désormais une pression supplémentaire sur les États-Unis, dans un contexte de critiques croissantes à l'égard de la conduite par Israël de la guerre dans la bande de Gaza.

Adhésion uniquement avec la bénédiction du Conseil de sécurité

À l'Assemblée générale de l'ONU, les Palestiniens seront désormais autorisés à se comporter de la même manière que les membres normaux : les représentants de la Palestine seront également autorisés à s'exprimer sur des sujets qui n'ont rien à voir avec le conflit du Moyen-Orient. Ils peuvent également soumettre des amendements aux résolutions ou proposer de nouveaux points à l'ordre du jour et exercer des fonctions au sein de la séance plénière.

Pour qu’un nouvel État soit admis aux Nations Unies, il faut d’abord que les 15 membres du Conseil de sécurité soient d’accord. La motion doit ensuite être approuvée par l'Assemblée générale, composée des 193 États membres de l'ONU, à la majorité des deux tiers.

La majorité des 193 États membres de l'ONU reconnaissent unilatéralement un État palestinien ; selon l'Autorité palestinienne, il y en a 137. L'Allemagne ne reconnaît pas d'État palestinien, mais entretient des relations diplomatiques avec les territoires palestiniens.