90 pour cent de l’ONU appelle les États-Unis à mettre fin au blocus contre Cuba

New York. Au cours de la session de cette année de l’Assemblée générale des Nations Unies, 165 États ont voté en faveur de la résolution présentée par Cuba intitulée « Nécessité de lever l’embargo économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ». Douze gouvernements se sont abstenus et sept ont voté contre, dont les États-Unis ainsi qu’Israël, l’Ukraine, l’Argentine, la Hongrie, le Paraguay et la Macédoine du Nord. L’agence de presse américaine Reuters a titré son article : « Les États-Unis n’ont pas été en mesure d’exercer une influence décisive lors du vote de l’ONU visant à mettre fin à l’embargo sur Cuba ».

Et l’équipe de politique étrangère du président Trump avait espéré et travaillé pour que les États-Unis ne connaissent pas à nouveau une défaite quasi unanime comme ces dernières années. Il y a quelques semaines, le gouvernement américain a envoyé des lettres à d’autres gouvernements pour leur demander avec force : « Nous vous appelons à rejeter cette résolution ». Et lors du débat à l’ONU, l’ambassadeur américain Mike Waltz a expliqué un message clé de la lettre : « Pour être clair : il n’y a pas de blocus contre Cuba ». L’effort n’ayant pas été très fructueux, seuls les gouvernements directement dépendants des États-Unis ont suivi.

Aujourd’hui, les exigences de la communauté internationale à l’égard des États-Unis ont été formulées pour la 33e fois. Dans plus de trois douzaines de déclarations de soutien des ambassadeurs de divers États et groupes d’États, le mécontentement à l’égard du gouvernement américain, qui jusqu’à présent l’a ignoré, est devenu clair.

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Un jour avant le vote, les ambassadeurs à l’ONU de dizaines d’États et groupes d’États ont publié des déclarations en faveur de cette résolution. Ils ont remercié Cuba pour son engagement international en faveur du multilatéralisme, de l’assistance médicale et des programmes éducatifs. Les déclarations sont venues du G77+Chine, du Mouvement des non-alignés (NAM), de l’Asean, de la Caricom et de l’OCI (Organisation de la coopération islamique). Le maintien de la politique de blocus et même son renforcement ces dernières années ont été décrits comme un manque de respect envers cette plus haute instance représentative de la planète. Plusieurs pays ont exprimé leur solidarité avec les pays des Caraïbes actuellement touchés par le dévastateur ouragan Melissa.

Le mouvement de solidarité avec Cuba en Allemagne déclare : « Le fossé entre l’appréciation largement répandue de Cuba dans la communauté mondiale, d’une part, et l’attitude hostile de l’administration américaine et de ses dépendants partageant les mêmes idées, est devenu tout à fait clair. Les États-Unis et certaines parties de ce qu’on appelle l’Occident sont de plus en plus laissés pour compte par le Sud global. Les nombreux arguments et faits contenus dans les nombreuses déclarations positives en faveur de Cuba et la condamnation claire de la violation du droit international semblent n’avoir eu aucun effet sur les représentants des États-Unis, mais aussi d’Israël, de la Hongrie et de l’Ukraine.

De nombreuses activités de la société civile ont eu lieu dans le monde entier pour soutenir la résolution et les revendications cubaines, notamment des rassemblements, des manifestations, des pétitions et des actions en ligne pour mettre fin à la politique américaine à l’égard de Cuba.