Accusation : collaboration avec les USA
Le journaliste américano-iranien Reza Walisadeh doit purger dix ans de prison en Iran. Un tribunal révolutionnaire l’accuse de collaborer avec l’ennemi politique américain, alors qu’il travaillait pour la chaîne d’information Radio Farda.
Un tribunal révolutionnaire iranien a condamné le journaliste américano-iranien Reza Walisadeh à dix ans de prison. Selon les juges, il aurait travaillé avec l’ennemi politique américain, alors qu’il travaillait pour la chaîne d’information Radio Farda, comme l’a écrit son avocat Mohamad Aghasi sur X.
Walisadeh a travaillé plusieurs années à Prague pour la chaîne de télévision financée par les États-Unis Radio Farda et avant cela pour la chaîne américaine Voice of America. Il est rentré en Iran en mars de cette année après 13 ans et a été arrêté par les forces de sécurité six mois plus tard. Radio Farda a confirmé le verdict sur son site Internet.
Selon Aghasi, son client est en cellule d’isolement, n’a aucun droit de visite et n’a même pas été autorisé à rencontrer son avocat ces derniers jours. Aghasi a annoncé qu’il ferait appel du verdict.
Plusieurs doubles nationaux sont incarcérés dans les prisons iraniennes pour diverses accusations, notamment de collaboration présumée ou d’espionnage pour le compte de pays étrangers. Selon les critiques, ils sont utilisés comme otages par la justice iranienne pour faire respecter des revendications politiques.
Fin octobre, Djamshid Sharmahd, ayant la double nationalité germano-iranienne, a été exécuté pour terrorisme, malgré les critiques internationales concernant sa condamnation à mort. Un tribunal révolutionnaire a condamné Sharmahd pour terrorisme au printemps 2023. L’arrière-plan est probablement son implication dans le groupe d’opposition iranien en exil « Tondar » (Tonnerre).
Le gouvernement iranien accuse l’organisation monarchiste d’être responsable d’un attentat en 2008 dans la ville de Chiraz qui avait fait plusieurs morts. Les allégations ne peuvent pas être vérifiées de manière indépendante. La famille de Sharmahd et les militants des droits humains ont nié avec véhémence ces allégations.