Aide et encouragement au meurtre en 1991 : nouvelles accusations après l’attaque d’un domicile de réfugiés

Complicité de meurtre en 1991
Nouvelles accusations après l’attaque d’un domicile de réfugiés

En octobre, Peter S. a été condamné à plusieurs années de prison pour un incendie criminel mortel dans un foyer de réfugiés en Sarre en 1991. Des accusations sont désormais portées contre un autre homme. Il aurait encouragé S. dans ses projets d’attaque.

32 ans après l’incendie criminel mortel d’un logement de réfugiés à Saarlouis, en Sarre, le parquet fédéral a porté plainte contre un autre homme. Peter St. est accusé de complicité de meurtre, a déclaré une porte-parole des autorités de Karlsruhe. St., un grand nom de la scène skinhead locale de l’époque, aurait influencé l’auteur présumé du crime, Peter S.

S. a été condamné en octobre par le tribunal régional supérieur de Coblence à une peine de six ans et dix mois pour meurtre et tentatives de meurtre multiples. Le tribunal a estimé qu’il était prouvé qu’il avait déclenché un incendie dans le foyer de réfugiés de Sarrelouis en septembre 1991. Samuel Yeboah, alors demandeur d’asile, âgé de 27 ans, est décédé. Deux autres résidents ont été blessés. Cependant, le jugement contre S. n’est pas encore définitif et la Cour fédérale de justice est censée le réexaminer. St., désormais accusé, a été arrêté en juin et est depuis lors en détention.

Comme l’a annoncé le parquet fédéral après son arrestation, il aurait visité un restaurant à Sarrelouis avec des personnes partageant les mêmes idées la veille de l’incendie criminel. Parmi eux se trouvait également l’auteur principal présumé, S.. Le groupe a parlé au pub des attaques racistes contre les logements de réfugiés en Allemagne de l’Est à l’époque. St. a clairement indiqué au cours de la conversation qu’il approuvait également une telle attaque à Sarrelouis. Encouragé par cette situation, S. aurait par la suite renversé de l’essence dans la cage d’escalier du logement et y aurait mis le feu.

Après l’attaque, l’enquête a d’abord échoué et a été abandonnée. Cette affaire est considérée comme l’affaire de meurtre extrémiste non résolue la plus connue d’Allemagne. Ce n’est qu’il y a environ trois ans que l’enquête a été rouverte en raison de nouvelles conclusions et que le parquet fédéral a repris l’affaire.