Crise diplomatique en Amérique latine après les élections au Venezuela

Caracas. Le gouvernement du président Nicolas Maduro a retiré lundi son personnel diplomatique d’Argentine, du Chili, du Costa Rica, du Pérou, du Panama, de la République dominicaine et de l’Uruguay et a appelé ces pays à « retirer immédiatement leurs représentants du territoire vénézuélien ».

Dans un communiqué, le Département d’État a exprimé « son rejet ferme des actions et déclarations interventionnistes d’un groupe de gouvernements de droite subordonnés à Washington et ouvertement attachés aux postulats idéologiques les plus sales du fascisme international ».

Les gouvernements de l’Argentine, du Costa Rica, du Guatemala, de l’Équateur, du Panama, du Paraguay, du Pérou et de l’Uruguay ont remis en question les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet dans une déclaration commune lundi et ont appelé à un « examen complet en présence d’observateurs électoraux indépendants ». Peu de temps après la clôture du scrutin, ils ont exprimé leurs inquiétudes concernant le processus électoral ( a rapporté Amerika21).

Le président chilien Gabriel Boric a qualifié les résultats des élections de « difficiles à croire ». Le président uruguayen Luis Lacalle Pou a affirmé que le décompte des voix était « clairement erroné ».

Le Conseil national électoral du Venezuela a déclaré Maduro vainqueur des élections avec 51,2 % des voix. Le candidat de l’opposition, Edmundo González, a obtenu 44,2 pour cent, selon le CNE.

Pendant ce temps, Maduro a rencontré lundi le conseiller politique international et envoyé spécial auprès du gouvernement brésilien, Carlos Amorim. Selon des sources diplomatiques, Maduro a assuré que tous les documents électoraux seraient remis dans les prochains jours. La réunion s’est déroulée dans une « ambiance chaleureuse ». Maduro a déclaré à Amorim que son gouvernement risquait de devenir la cible d’un « coup d’État d’extrême droite ».

Le gouvernement du président Luiz Inácio Lula da Silva appelle à la transparence du processus électoral, en particulier en ce qui concerne la publication des dossiers électoraux par le Conseil national électoral (CNE).

Après avoir rencontré Maduro, l’envoyé de Lula a également rencontré le candidat de l’opposition González. La chef de l’opposition María Corina Machado n’a pas été invitée à la réunion, selon des sources anonymes.

Selon les médias, le président brésilien s’est entretenu hier mardi avec son homologue américain Joe Biden de la situation au Venezuela, dans le but de trouver une solution au conflit sur l’issue des élections.