Cuba présente un rapport sur le blocus américain

La Havane. Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a présenté jeudi aux médias internationaux le rapport actuel sur le blocus américain contre son pays.

Il a décrit les divers dommages et perturbations causés par le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba entre mars 2023 et avril 2024. Le rapport décrit les « effets extraterritoriaux » qui affectent les acteurs et les collaborations avec Cuba dans le monde entier.

C’est la base du vote d’une résolution (78/7) à l’Assemblée générale de l’ONU à New York à l’automne. La résolution appelle à la levée immédiate du blocus. Ces votes ont lieu chaque année depuis 1992 et ont toujours abouti à un soutien clair aux demandes de Cuba. Il y a un an, 187 pays ont voté pour la fin du blocus, seuls deux ont voté contre : les États-Unis et Israël.

Alors que les médias occidentaux ignorent ou minimisent les violations massives du droit international causées par le blocus et les interruptions prolongées des échanges avec Cuba, le rapport le prouve clairement et démontrablement. Dans le chapitre « Le blocus viole les droits du peuple cubain », les vastes conséquences économiques et sociales à Cuba sont présentées.

Tous les secteurs sont plus ou moins touchés : la santé en raison d’un approvisionnement limité en médicaments et équipements vitaux, la production et les transports en raison d’un approvisionnement énergétique limité, voire l’éducation et la culture sont touchées.

Un exemple de ce blocage est l’échec d’un contrat d’achat de pièces de rechange pour les équipements de marque Bosch utilisés pour encapsuler les médicaments et remplir les flacons. Le manque de pièces de rechange entraîne des interruptions constantes de la production de médicaments.

Le rapport indique clairement que le blocus américain n’est en aucun cas la cause de tous les problèmes de Cuba, mais qu’il est considéré comme le facteur principal et le « principal obstacle » aux problèmes de développement de la société. Il poursuit en disant que même un pays riche ne pourrait pas survivre indemne à une guerre économique aussi intense et systématique.

Selon le rapport, le blocus américain agit comme une « politique d’étouffement » visant à étrangler l’économie cubaine, à faire baisser les salaires des travailleurs, à créer des pénuries matérielles et à endommager les services publics « afin d’alimenter le mécontentement et le désespoir dans le pays ». la population et porter atteinte à l’ordre constitutionnel légitime ». Cet objectif a été décrit dans plusieurs documents officiels du gouvernement américain qui ont depuis été déclassifiés.

Selon le rapport, les dommages et pertes monétaires causés à Cuba par le blocus américain depuis son entrée en vigueur en 1962 s’élèvent à 1 499 milliards de dollars – aux prix courants et à la valeur-or du dollar.

Des exemples spécifiques de dommages sont également décrits et évalués financièrement. Il est clair que les autorités américaines bloquent ou restreignent largement toutes les sources importantes de revenus en devises pour Cuba.

Le placement arbitraire de Cuba sur la liste américaine des « États soutenant le terrorisme » est particulièrement préjudiciable. En raison de cette classification de Cuba, de janvier 2021 à février 2024, « environ 1 064 cas ont été signalés par des banques étrangères dans lesquelles elles ont annoncé leur refus de fournir des services à des entités cubaines. l’achat de pièces de rechange pour le réseau électrique national et de biens de consommation essentiels pour la population.

L’avant-dernier point évoqué par le rapport est l’augmentation significative de la migration. Une attention particulière est accordée aux jeunes qui n’attendent plus la fin de la guerre économique américaine et recherchent donc de meilleures perspectives à l’étranger.

Le dernier chapitre du rapport décrit le rejet global du blocus et les innombrables protestations qui ont jusqu’à présent été ignorées par les États-Unis.