Frappe de représailles américaine contre l’Iran : le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit sur l’insistance de la Russie

Représailles américaines contre l’Iran
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit sur l’insistance de la Russie

La Russie soutient son allié l’Iran. Après les représailles des États-Unis contre des groupes soutenus par Téhéran, Moscou réclame une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Avec succès. Le comité veut se réunir lundi.

Selon des sources diplomatiques, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira lundi à la demande de la Russie pour une réunion d’urgence concernant les frappes aériennes américaines en Syrie et en Irak. La réunion débutera à 16 heures (22 heures heure locale) à New York et portera sur les représailles américaines contre les groupes soutenus par l’Iran, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources diplomatiques. Washington accuse ces groupes d’attaques meurtrières contre des soldats américains.

La Russie avait précédemment annoncé qu’elle avait demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous venons de demander une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU en raison de la menace pour la paix et la sécurité que représentent les attaques américaines en Syrie et en Irak », a déclaré l’ambassadeur adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Polyansky. Plus tôt, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré à Moscou : « Washington, confiant dans son impunité, continue de semer le chaos et la destruction au Moyen-Orient ». Le Département d’État a ajouté qu’il « condamnait fermement » ces attaques.

Les États-Unis ont bombardé des cibles en Irak et en Syrie pendant la nuit en réponse à une attaque meurtrière de drone en Jordanie. La Maison Blanche a imputé aux milices irakiennes soutenues par l’Iran l’attaque qui a fait trois morts fin janvier à la frontière avec la Syrie et l’Irak. Le commandement régional américain Centcom a déclaré que les centres de commandement, les sites de renseignement et les dépôts d’armes utilisés par les Gardiens de la révolution iraniens (CGRI) et les milices qui leur sont affiliées ont été bombardés depuis les airs. L’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres, a rapporté qu’au moins 18 membres de milices pro-iraniennes avaient été tués dans les frappes aériennes.