Le Cabinet approuve le paquet législatif : les réfugiés sont désormais autorisés à travailler plus tôt

Le Cabinet approuve le paquet législatif
Les réfugiés sont désormais autorisés à travailler plus tôt

Le gouvernement fédéral a décidé d’apporter plusieurs modifications à la loi relative au traitement des réfugiés. L’objectif est de faciliter l’accès au travail des demandeurs d’asile et des personnes tolérées. En outre, les délits de contrebande devraient être punis beaucoup plus sévèrement.

Le Conseil des ministres fédéral a décidé de faciliter l’accès au travail des réfugiés et d’imposer des sanctions plus sévères aux passeurs. Comme l’a annoncé le ministère fédéral de l’Intérieur, les demandeurs d’asile seront désormais autorisés à travailler dans les centres d’accueil au bout de six mois. Pour ceux qui n’ont pas d’enfants, cela n’est actuellement possible qu’après neuf mois. En règle générale, les personnes tolérées devraient désormais également se voir délivrer un permis de travail. Jusqu’à présent, il s’agissait d’une décision discrétionnaire des autorités.

Le vice-chancelier et ministre de l’Économie, Robert Habeck, a parlé d’une « étape importante ». Le gouvernement fédéral veille à ce que « les personnes déjà en Allemagne puissent travailler plus rapidement. Sortir du système social et trouver un emploi doit être la devise », a expliqué l’homme politique vert. Cela allège non seulement la charge qui pèse sur le trésor public, mais favorise également l’intégration.

La ministre fédérale de l’Intérieur, Nancy Faeser, a défendu que les possibilités d’emploi pour les demandeurs d’asile n’aient pas été davantage assouplies. Le gouvernement s’est mis d’accord sur un « délai raisonnable » à partir duquel les travaux pourront commencer, a-t-elle indiqué. Le règlement ne doit pas « conduire à un système d’incitation » qui encourage davantage de personnes à fuir vers l’Allemagne.

La prison à vie est possible en cas de contrebande ayant entraîné la mort

En vue de renforcer les sanctions contre les passeurs, Faeser a souligné que cette forme de crime brutal et impitoyable est désormais systématiquement réglementée comme un délit par la loi. « Pour la plupart des délits de contrebande, une peine minimale d’un an s’appliquera à l’avenir », a-t-elle déclaré. « Et en cas de contrebande entraînant la mort, une peine d’emprisonnement à perpétuité est possible. » La police a également la possibilité d’écouter les téléphones portables des passeurs. «C’est ainsi que nous dénonçons les personnes derrière tout cela et démantelons les réseaux de passeurs sans scrupules.» Selon le ministère de l’Intérieur, les tentatives des passeurs d’échapper aux contrôles de police en cas d’infractions graves au code de la route (appelées cas révolutionnaires) devraient également être punies plus sévèrement, allant de un à 15 ans. Jusqu’à présent, cela fait trois mois à cinq ans.

En ce qui concerne les possibilités de travail pour les réfugiés, la possibilité déjà existante d’obtenir une tolérance à long terme à des fins d’emploi devrait également être accordée à ceux qui sont entrés en Allemagne d’ici fin 2022. Auparavant, la date limite était le 1er août 2018. La période de pré-emploi requise pour bénéficier de l’autorisation de travailler sera réduite de 18 à 12 mois. La durée hebdomadaire minimale de travail requise pour l’agrément passe de 35 à 20 heures par semaine.

En outre, le cabinet a décidé de réglementer pour améliorer l’échange de données entre les autorités chargées de l’immigration et des affaires sociales. Selon le ministère de l’Intérieur, «les obstacles juridiques à l’admission au processus de consultation automatisée du registre central des étrangers seront notamment réduits». À l’avenir, le Registre central des étrangers fournira également des informations sur les prestations sociales dont bénéficient les réfugiés.