Les États-Unis avaient offert une récompense
Le chef d'Al-Qaïda tué au Yémen
Khalid al-Batarfi a repris la branche yéménite d'Al-Qaïda après que son prédécesseur ait été victime d'une attaque de drone. Aujourd’hui, un sort similaire lui arrive. La manière dont il meurt n'est pas claire. L’organisation terroriste en déclin doit choisir un nouveau chef.
La branche d'Al-Qaïda au Yémen a annoncé la mort de son chef, Khalid al-Batarfi. Le groupe a diffusé dimanche soir (heure locale) une vidéo le montrant enveloppé dans un linceul. La cause du décès n'a pas été révélée. Al-Batarfi aurait la quarantaine.
Allah a pris l'âme d'al-Batarfi, indique la vidéo, rapportée par l'organisation non gouvernementale américaine Site Intelligence Group. Al-Qaïda au Yémen a fait cette annonce à la veille du mois de jeûne islamique du Ramadan, qui commence ce lundi au Yémen. Il a également été annoncé que Saad bin Atef al-Awlaki serait le successeur à la tête de l'organisation. Les États-Unis ont mis sa tête à prix de 6 millions de dollars, citant le fait qu'al-Awlaki avait publiquement appelé à des attaques contre les États-Unis et leurs alliés.
Les États-Unis avaient offert une récompense de cinq millions de dollars américains (4,5 millions d'euros) pour toute information sur son prédécesseur. Al-Batarfi a pris la direction d'Al-Qaïda au Yémen en février 2020 après la mort de Kassim al-Rimi lors d'une frappe de drone américain.
Al-Qaida attaque Charlie Hebdo
Le groupe, connu sous le nom d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique, est depuis longtemps la branche la plus dangereuse du réseau terroriste, restant actif après l'assassinat de son fondateur Oussama ben Laden en 2011. Le groupe a tenté de faire exploser un avion de ligne au-dessus des Etats-Unis en 2009 et a revendiqué l'attentat contre le magazine satirique français « Charlie Hebdo » à Paris en 2015, qui avait fait douze morts. Toutefois, les attaques à l’étranger ont diminué ces dernières années.
Cette ramification est en déclin, selon un rapport actuel des Nations Unies sur Al-Qaïda. Cependant, l’organisation reste le groupe terroriste le plus efficace au Yémen et compte opérer dans la région et au-delà. Selon les estimations dont disposent les Nations Unies, le groupe compte au total entre 3 000 et 4 000 combattants actifs et membres passifs. Elle obtient de l'argent en effectuant des descentes dans les banques et les bureaux de change ainsi qu'en menant des campagnes de contrebande d'armes, de contrefaçon et de rançon.
Sous Al-Batarfi, le groupe est devenu encore plus influencé par le combattant d'Al-Qaïda Saif al-Adl, qui était l'actuel chef du groupe militant après le meurtre d'Ayman al-Zawahiri lors d'une frappe de drone américain en Afghanistan en 2022. Al-Adl se trouverait en Iran, bien que cela soit nié par le gouvernement de Téhéran.