New York. Lors de la dernière session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 2 novembre, 185 États ont voté en faveur de la résolution visant à lever le blocus américain contre Cuba. Seuls deux États ont voté contre la résolution (États-Unis, Israël) et un s’est abstenu (Ukraine).
C’était la 31e fois depuis 1992 que les États-Unis étaient unanimement condamnés aux Nations Unies et accusés de violer la Charte des Nations Unies et les principes du droit international. De nombreuses déclarations émanant de différents États ont clairement critiqué le mépris répété des États-Unis à l’égard de la représentation de la communauté internationale.
La résolution de l’Assemblée générale présentée par Cuba en octobre est intitulée « Nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ». Il présente les dommages nombreux et divers ainsi que les effets négatifs directs et indirects des règles complexes de blocus. Ainsi, entre le 1er mars 2022 et le 28 février 2023, des dommages monétaires s’élevant à environ 4,867 milliards de dollars ont été causés rien qu’à Cuba. L’impact endommage l’île des Caraïbes pour plus d’un million de dollars toutes les deux heures.
Les déclarations de divers États ont souligné que les mesures coercitives supplémentaires introduites pendant le mandat de Donald Trump (2016-2020) continueront d’être mises en œuvre sous l’administration du président Joe Biden. Outre les représentants des États, des organisations multilatérales telles que l’ASEAN, la CARICOM, la Celac, le G-77 + Chine et l’Organisation de la coopération islamique se sont également prononcées et ont appelé de toute urgence à la fin du blocus américain. Le représentant du Groupe des 77 + Chine a également appelé les États-Unis à retirer Cuba de la liste des pays prétendument soutenant le terrorisme. D’autres États partageaient également cette demande. Le représentant de la Caricom a souligné que la liste était « sans fondement » et qu’elle aggraverait considérablement les mesures coercitives américaines contre Cuba, en particulier en entravant les transactions financières.
Un autre point central de la condamnation de Washington concerne les dommages causés à d’innombrables pays tiers par les effets extraterritoriaux du blocus américain.
Enfin, il a été discuté du fait que le blocus rendrait également beaucoup plus difficile la réalisation des objectifs de durabilité. Les 17 objectifs des Nations Unies visent à assurer un développement durable aux niveaux économique, social et écologique dans le monde entier.
La liste des orateurs à l’Assemblée générale a dû être close car plus de cinquante orateurs étaient inscrits pour soutenir la résolution de Cuba.
Dans son discours de clôture, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a condamné les violations des droits à la vie, à l’éducation et au bien-être des Cubains causées par le blocus américain. Les familles du pays l’ont ressenti à travers les pénuries, les prix excessifs et les salaires dévalorisés. L’impact sur la qualité de vie et les services à la population est très douloureux.