Söder se plaint des « triples mesures »
La question de la migration est à nouveau à l’ordre du jour de la réunion des Premiers ministres. Les 16 États exhortent le gouvernement fédéral à agir plus rapidement et plus énergiquement. Le patron de la CSU, Söder, ne va pas assez loin. Dans la décision, il exprime sa propre liste de revendications au moyen d’une déclaration.
Les Länder estiment que le nombre de demandes d’asile est « encore beaucoup trop élevé ». C’est ce qui ressort d’une résolution commune de la conférence du Premier ministre à Leipzig. Les Länder exhortent également le gouvernement des feux de circulation à prendre de nouvelles mesures en matière de politique d’asile. « En fait, il faut encore agir sur cette question », affirme-t-on. Toutefois, les mesures déjà prises pour mieux gérer les migrations commencent à avoir un impact. Cependant, quatre Etats ont insisté sur des déclarations séparées, notamment la Bavière, mais les résolutions ne vont pas assez loin. L’État libre exige une approche beaucoup plus dure.
Tous les Premiers ministres ont pu se rallier à la demande de maintien des contrôles actuels aux frontières intérieures. Ces mesures ont contribué de manière significative à réduire le nombre d’entrées illégales, selon le communiqué. Le gouvernement fédéral est également invité à négocier avec la République tchèque et la Pologne des contrôles en amont sur leur territoire et l’expansion des patrouilles conjointes.
Un autre point central devrait être la relance de ce que l’on appelle l’accord Dublin III. C’est la base des transferts au sein de l’UE. Il stipule que les demandeurs d’asile sont dirigés vers le pays où ils ont mis le pied pour la première fois sur le sol européen. Les dirigeants des Länder exigent qu’à l’avenir, la responsabilité en la matière ne relève plus des autorités chargées de l’immigration des Länder, mais plutôt du gouvernement fédéral. Le gouvernement fédéral devrait créer et gérer des centres de sortie fédéraux sous sa propre responsabilité.
Les Länder envisagent également de rouvrir les discussions avec le gouvernement fédéral sur les expulsions vers des pays de transit ou vers des pays tiers. Le gouvernement fédéral a été invité à faire état de la situation actuelle et à présenter des modèles concrets lors de la prochaine conférence conjointe en décembre.
Vérifier les expulsions vers la Syrie
En matière de regroupement familial avec des personnes bénéficiant de la protection subsidiaire, les Länder ont demandé au gouvernement fédéral de limiter le regroupement aux cas de rigueur. Le gouvernement fédéral devrait également vérifier si les prestations peuvent être adaptées à celles d’autres pays de l’UE.
En matière d’expulsions, les Länder demandent au gouvernement fédéral « d’examiner pour tous les pays d’origine, en particulier l’Afghanistan et la Syrie ainsi que les États voisins, si les expulsions de personnes ayant commis des crimes graves et des menaces terroristes sont possibles et de prendre également en compte en compte les sous-régions. » Et les expulsions vers la Turquie devraient également être effectuées plus rapidement et plus largement, car « on s’attend à ce que le nombre de ressortissants turcs obligés de quitter le pays augmente considérablement ».
Enfin, le gouvernement fédéral est appelé à « réglementer en temps utile la mise en œuvre accélérée des procédures d’asile pour les personnes originaires de pays d’origine où le taux de reconnaissance atteint jusqu’à cinq pour cent ». Jusqu’à présent, le gouvernement fédéral a rejeté cette proposition en raison de l’état d’esprit des groupes parlementaires Verts et SPD. En outre, 16 gouvernements d’États exhortent le gouvernement fédéral à accroître la pression sur les pays d’origine pour qu’ils reprennent les migrants sans droit de séjour. Il est dit que l’exemption de visa devrait être supprimée à cette fin.
La Bavière avec son propre catalogue de revendications
Dans une déclaration séparée, la Bavière du Premier ministre de la CSU, Markus Söder, a lancé une critique générale. « Nous n’avons plus besoin de petits pas, mais enfin d’un grand pas en avant », a-t-il déclaré. L’État libre exige le rejet systématique des demandeurs d’asile aux frontières allemandes. La révision du droit allemand et européen sur les réfugiés. « Cela inclut une réforme fondamentale du droit d’asile dans la Loi fondamentale et l’abolition du concept de protection subsidiaire du droit européen. » L’abaissement des normes sociales « pour ceux qui sont obligés de quitter le pays au minimum vital ». Les Ukrainiens nouvellement arrivés ne devraient bénéficier que des prestations d’asile habituelles au lieu des prestations de citoyen.
La Bavière réclame également l’abolition immédiate de la double nationalité et la naturalisation expresse. « Les antisémites et les partisans du terrorisme ayant la double nationalité doivent se voir retirer leur citoyenneté allemande », indique le texte. En outre, toute personne voyageant dans son pays d’origine devrait « perdre son statut protégé sans exception » et ne peut pas rentrer dans le pays.
Dans sa déclaration, Brême insiste sur des solutions européennes et internationales. La cité-État rejette également l’externalisation des procédures d’asile vers des pays tiers et appelle à une meilleure intégration des réfugiés. La Rhénanie-Palatinat insiste sur le maintien des réglementations actuelles en matière de regroupement familial, notamment la limite de 12 000 personnes. La Sarre attire l’attention sur les conséquences économiques des contrôles aux frontières et des troubles politiques dans les pays voisins et appelle à un examen plus approfondi et à une meilleure coordination de ces mesures.