Une alliance internationale de parlementaires demande que Cuba soit retirée de la « liste du terrorisme ».

La Havane. Une large coalition de 600 législateurs de 73 pays a appelé les États-Unis à retirer le pays socialiste Cuba de la liste des soi-disant « États soutenant le terrorisme ».

La liste tenue par le Département d’État américain a des conséquences économiques considérables pour les pays concernés, car ils sont isolés des institutions financières internationales. Cuba a été retirée de la liste en 2015 sous l’administration de Barack Obama, mais a été réintégrée vers la fin du mandat de Donald Trump en 2021. Il y a actuellement quatre pays sur la liste : la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord et Cuba.

La décision est qualifiée par les députés de « cynique » et de « violation flagrante du droit international ». Cela contredit également les principes de la Charte des Nations Unies (ONU).

Comme le soulignent les parlementaires dans leur appel, Cuba ne promeut pas le terrorisme, mais joue un rôle clé dans les négociations de paix, notamment entre le gouvernement colombien et divers groupes rebelles. La politique américaine actuelle contredit les efforts de Cuba pour instaurer la paix et la stabilité dans la région.

L’inscription de Cuba sur la liste des « partisans du terrorisme » vise à « maximiser les souffrances du peuple cubain en étranglant l’économie du pays, en déplaçant des familles et même en restreignant l’aide humanitaire », indique l’appel.

Le gouvernement américain de Joe Biden n’a pas tenu sa promesse d’améliorer ses relations diplomatiques avec Cuba et poursuit ainsi la ligne conflictuelle de l’administration Trump.

En mai 2024, le Département d’État américain a retiré Cuba d’une autre « liste d’États qui ne coopèrent pas pleinement avec les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme ». Toutefois, selon les parlementaires, cette mesure n’est pas suffisante puisque les sanctions de la « liste du terrorisme » continuent de s’appliquer.

La coalition des représentants à l’origine de cet appel a été coordonnée par « l’Internationale Progressiste », une alliance lâche de forces de gauche qui se mobilisent dans le monde entier pour des objectifs communs. L’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis est l’un des membres fondateurs de l’initiative.

Depuis l’Allemagne, l’appel a été signé, entre autres, par le coprésident de la gauche, Martin Schirdewan, et Andrej Hunko, membre de l’alliance Sahra Wagenknecht.