Washington dément tout accord : Israël et le Hamas négocient un cessez-le-feu

Washington nie l’accord
Israël et le Hamas négocient un cessez-le-feu

L’UE appelle à une pause immédiate dans les combats à Gaza à des fins humanitaires. Israël s’y est jusqu’à présent opposé pour des raisons militaires. Selon un rapport, un accord de cessez-le-feu de plusieurs jours, négocié par les États-Unis, serait désormais en perspective. Selon la Maison Blanche, les efforts se poursuivent dans ce sens.

Selon un article du Washington Post, Israël et le Hamas seraient proches d’un éventuel accord de cessez-le-feu. Dans un accord négocié avec la médiation américaine, les deux belligérants envisagent un cessez-le-feu de cinq jours durant lequel des dizaines d’otages israéliens détenus par l’organisation terroriste islamiste dans la bande de Gaza pourraient être libérés. Le journal l’a rapporté, citant des personnes connaissant bien la réglementation.

Le gouvernement américain a démenti les informations provisoires faisant état d’un accord préliminaire sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. En réponse à ce message, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, Adrienne Watson, a écrit sur Platform X : « Nous ne sommes pas encore parvenus à un accord, mais nous continuons à travailler dur pour y parvenir ».

Rapport sur les conditions possibles

La télévision israélienne a publié les détails d’un éventuel accord visant à libérer des otages dans la bande de Gaza. L’organisation terroriste islamiste Hamas aurait ainsi manifesté sa volonté fondamentale de libérer 87 otages, a rapporté la chaîne de télévision N12. Parmi eux figurent 53 femmes, enfants et jeunes et 34 étrangers. En échange, Israël doit s’engager à une pause de cinq jours dans les combats dans la bande de Gaza et à libérer les prisonnières palestiniennes, les mineurs dans les prisons israéliennes et les prisonniers dits de sécurité. Le Hamas exige également que davantage de carburant soit importé dans la bande côtière.

La chaîne a en même temps indiqué qu’il n’était toujours pas clair si l’accord allait aboutir. Le problème est qu’il n’y a eu pratiquement aucun contact récemment avec le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Jihia al-Sinwar. Il n’a pas encore fourni de réponse définitive et claire par l’intermédiaire des médiateurs au Qatar, ont-ils indiqué. Israël pense qu’Al-Sinwar se cache dans des cachettes souterraines depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Négociations intensives à Doha

Le Washington Post avait précédemment fait état d’un accord négocié par les États-Unis qui prévoyait un cessez-le-feu de cinq jours en échange de la libération des otages. Le journal s’est référé à des cercles familiers avec les négociations et a parlé d’un accord détaillé de six pages. Cependant, la Maison Blanche a rapidement répondu par un démenti. Quelques heures plus tôt, le conseiller pour le Moyen-Orient du président américain Joe Biden, Brett McGurk, avait lié une éventuelle « pause significative » dans la guerre entre Israël et le Hamas à la libération des otages enlevés par les islamistes.

Selon le Washington Post, la libération des otages pourrait commencer dans les prochains jours, à condition qu’il n’y ait pas de problèmes de dernière minute. La cessation des hostilités devrait également permettre à une aide humanitaire beaucoup plus importante, y compris du carburant, d’arriver dans la bande de Gaza depuis l’Égypte. Le projet d’accord a été élaboré au cours de semaines de négociations à Doha, la capitale qatarie, entre Israël, les États-Unis et le Hamas.

Après le massacre du Hamas en Israël le 7 octobre qui a fait 1 200 morts, environ 240 otages ont été enlevés dans la bande de Gaza. Israël a alors lancé fin octobre des frappes aériennes massives et une offensive terrestre dans la bande de Gaza. Selon les informations palestiniennes, plus de 11 500 personnes ont été tuées jusqu’à présent. Ces informations ne peuvent actuellement pas être vérifiées de manière indépendante. Selon l’ONU, la situation de l’approvisionnement est catastrophique. Israël subit des pressions internationales à cause de sa conduite de la guerre.