Autoriser le retour au nord de Gaza
Les États-Unis exhortent Israël à faire des compromis avec le Hamas
Des centaines d'Israéliens sont toujours sous le contrôle du Hamas. Afin d'obtenir leur libération, Washington insiste pour que le gouvernement Netanyahu fasse des concessions aux exigences du Hamas. Par-dessus tout, les réfugiés devraient être autorisés à retourner dans le nord de Gaza.
Selon les médias, les États-Unis exhortent Israël à faire des concessions sur un point clé des négociations indirectes pour un cessez-le-feu dans la guerre à Gaza et la libération des otages. Le gouvernement américain souhaite ainsi garantir qu'un retour limité des civils vers le nord de la zone côtière controversée depuis six mois soit rendu possible. Comme l'a rapporté le « Wall Street Journal », citant des responsables américains, israéliens et égyptiens, les États-Unis, en tant qu'allié le plus important d'Israël, veulent utiliser leur initiative pour permettre une avancée dans les négociations bloquées depuis des semaines.
Des représentants du Hamas islamiste disent vouloir se rendre au Caire ce dimanche pour poursuivre les négociations. Selon les médias israéliens, le cabinet de guerre israélien devait se réunir dimanche matin pour discuter d'abord de l'envoi ou non d'une délégation au Caire.
Ce dimanche, la guerre dure depuis maintenant six mois, et on n'en voit pas la fin. Le retour des civils palestiniens au nord de la bande de Gaza bouclée, exigé par le Hamas, est un point de discorde clé dans les négociations sur un cessez-le-feu et la libération des otages détenus par le Hamas, a rapporté le Wall Street Journal. Israël est prêt à autoriser chaque jour le retour de 2 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, vers le nord. Un maximum de 60 000 Palestiniens pourraient rentrer chez eux selon une proposition jugée acceptable par Israël. Toutefois, les hommes âgés de 18 à 50 ans seraient exclus.
Israël insiste sur les points de contrôle militaires
Les personnes qui ont fui les combats dans le sud de la zone côtière devraient passer par des points de contrôle militaires israéliens pour empêcher les combattants armés du Hamas d'entrer à nouveau dans le nord de Gaza, a-t-il indiqué, citant des responsables israéliens et égyptiens. Cependant, ces conditions ne seraient pas acceptées par le Hamas. Le Hamas a déclaré qu'il ne s'écarterait pas de ses propres exigences lors des négociations. Il s'agit notamment d'un cessez-le-feu permanent, du retrait de l'armée israélienne de Gaza et du retour des personnes déplacées.
Selon le portail d'information « Axios », le directeur de la CIA, William Burns, souhaite rencontrer au Caire le chef du service de renseignement extérieur israélien Mossad, David Barnea, ainsi que le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani et le chef des renseignements égyptiens Abbas Kamel. Israël et le Hamas négocient depuis des mois – mais pas directement l'un avec l'autre. Les États-Unis, le Qatar et l’Égypte jouent donc le rôle de médiateurs. Au cours d'un cessez-le-feu d'une semaine fin novembre de l'année dernière, le Hamas a libéré 105 otages. En échange, Israël a libéré 240 prisonniers palestiniens des prisons. Selon les estimations israéliennes, près de 100 des otages enlevés à Gaza après l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre sont toujours en vie.