Merci aux socialistes
La France sera épargnée par la prochaine crise gouvernementale majeure. Le Premier ministre François Bayrou vote la défiance des partis de gauche. Mais en fin de compte, ce sont les socialistes qui soutiennent l’homme de 73 ans qui sont décisifs. Ils appellent à des renégociations sur la question controversée des retraites.
En France, le Premier ministre François Bayrou, entré en fonction il y a un mois, a survécu au vote de censure. Seuls 131 députés ont voté pour la proposition du parti de gauche radicale La France indomptable (« La France Insoumise », LFI), des Verts et du Parti communiste. 288 voix auraient été nécessaires. Le facteur décisif pour l’homme politique centriste était le soutien des socialistes. Ils n’ont pas soutenu le vote de censure.
Bayrou, 73 ans, a été nommé à la tête d’un gouvernement minoritaire à la mi-décembre. Rien qu’en 2024, il a été le quatrième Premier ministre sous la présidence d’Emmanuel Macron ; il y a eu deux autres chefs de gouvernement depuis son entrée en fonction en 2017.
Le gouvernement de centre-droit du prédécesseur de Bayrou, Barnier, a été renversé il y a environ six semaines lors d’un conflit budgétaire par un vote de censure des partis de gauche, soutenus par le Rassemblement national (RN) de droite de Marine Le Pen. Cette fois, le RN n’y est pas allé.
Y a-t-il des changements dans le package de retraite ?
La réforme des retraites – un sujet souvent vivement débattu en France – vise, entre autres, à relever l’âge normal de la retraite de 62 à 64 ans. La loi à ce sujet a été votée il y a presque un an.
Cependant, Bayrou a permis aux socialistes de permettre aux syndicats et aux employeurs de négocier des accords alternatifs. Mais cela ne suffit pas pour le leader socialiste Olivier Faure. Il exige que Bayrou garantisse qu’en cas d’échec de ces renégociations, le paquet retraites sera rouvert au Parlement.
La crise politique a semé l’incertitude au sein de la deuxième économie de la zone euro. Cela arrive également à un moment où l’Allemagne se prépare à des élections fédérales anticipées et où les États-Unis se préparent à l’investiture du républicain Donald Trump.