Projets pour le nord de Gaza après la guerre : ouvrir la voie au retour

Lors de sa visite en Israël, le secrétaire d’État américain Blinken a fait allusion au retour des Palestiniens dans le nord de Gaza. Sans eux, il ne peut y avoir de paix.

La fin de la guerre contre le Hamas à Gaza semble se rapprocher : selon l’armée israélienne, la troisième phase, moins intense, de la guerre a commencé. Ce qui vient après devient désormais de plus en plus important. La question de savoir à quoi cela devrait ressembler est une pomme de discorde depuis le début de la guerre. Les partisans de la ligne dure de droite en Israël veulent repeupler la bande côtière d’Israéliens, comme c’était le cas jusqu’au milieu des années 2000, et parlent à plusieurs reprises d’une réinstallation forcée des Palestiniens.

Au tout début de la guerre, lorsqu’Israël a demandé aux habitants du nord de Gaza d’évacuer vers le sud, les Palestiniens et la communauté internationale craignaient qu’ils ne soient jamais autorisés à revenir. En retour, le fait que Gaza est et doit rester une terre palestinienne a été souligné à plusieurs reprises, y compris par les États-Unis, le plus proche allié d’Israël.

Lors de sa visite en Israël, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré qu’il avait été convenu avec Israël que les Nations Unies devraient mener une « mission d’évaluation » dans le nord de Gaza. Votre objectif : discuter de la manière dont les réfugiés peuvent rentrer en toute sécurité. Il existe de sérieux défis en matière de sécurité, d’infrastructures et de situation humanitaire, a déclaré Blinken. Mais la mission est une tentative pour surmonter cela.

Cette annonce publique est le premier signal sérieux indiquant qu’Israël veut permettre aux Palestiniens de retourner dans le nord de Gaza. Il faut maintenant que la mission annoncée de l’ONU arrive. Il appartient également à l’Allemagne d’exercer des pressions diplomatiques pour garantir qu’elle le fasse effectivement.

Une paix à long terme est peut-être impossible avec le groupe terroriste Hamas comme gouvernement, mais elle n’est certainement pas possible avec la population civile palestinienne. Cela nécessite des engagements et des compromis des deux côtés. Montrer qu’Israël prend au sérieux le retour des populations est une première étape.