Xi Jinping préfère ne pas venir : la Chine envoie un vice-président à l’investiture de Trump

Xi Jinping préférerait ne pas venir

Durant le premier mandat de Trump, les relations entre les États-Unis et la Chine étaient glaciales. Le président élu américain invite néanmoins le chef de l’État chinois Xi à son investiture en novembre. Désormais, c’est clair : le chef de l’Etat chinois est représenté.

La Chine envoie son vice-président Han Zheng en tant qu’envoyé spécial à l’investiture du président élu américain Donald Trump. Le ministère des Affaires étrangères de Pékin l’a confirmé. La Chine est disposée à travailler avec le gouvernement américain pour améliorer les échanges et gérer les désaccords de manière appropriée, a déclaré un porte-parole.

Depuis un certain temps, des spéculations couraient sur la présence ou non du chef de l’État et du parti, Xi Jinping, à la cérémonie d’investiture de l’Américain. Selon les médias américains, Trump avait déjà invité Xi à la cérémonie du 20 janvier à Washington en novembre. Cette décision a été considérée comme inhabituelle car les diplomates représentent généralement leur pays lors de l’inauguration. Les observateurs y ont vu une tentative d’atténuer potentiellement les relations tendues entre les deux plus grandes économies du monde.

Han a représenté Xi à plusieurs reprises

Trump avait déjà menacé la Chine de nouveaux droits de douane, ce qui risquerait de détériorer les relations commerciales entre les deux pays. Il a également nommé au sein de son équipe gouvernementale des critiques sévères à l’égard de la Chine, ce qui suggère que Washington adopte une politique dure à l’égard de Pékin.

Han, un homme politique chinois de haut rang, participe désormais à la cérémonie. Xi l’avait déjà envoyé à plusieurs reprises à de telles réunions en tant qu’envoyé spécial. En octobre de l’année dernière, l’homme de 70 ans s’est rendu à Jakarta à ce titre pour la prestation de serment du président indonésien Prabowo Subianto. En mai 2023, il représente la Chine au couronnement du roi Charles III. en Grande-Bretagne.

Outre Xi, Trump a également invité d’autres chefs d’État et de gouvernement. Mais Pékin a pris son temps avant de s’engager. Contrairement à une visite d’État, Xi se serait simplement assis dans le public et aurait écouté le discours de Trump sans pouvoir répondre. Les observateurs y voient un trop grand risque pour le chef de l’État chinois de renforcer l’autorité de Trump par cette visite et de se retrouver ainsi dans une position plus faible.

Bolsonaro ne peut pas venir

Celui qui aurait aimé assister à l’investiture de Trump depuis les tribunes ne sera probablement pas autorisé à le faire : l’ancien chef de l’État brésilien Jair Bolsonaro ne récupérera pas son passeport, comme l’a décidé la Cour suprême du Brésil. La justice enquête sur le politicien d’extrême droite en raison d’un prétendu plan de coup d’État par lequel il aurait tenté d’empêcher le retour à la présidence de son adversaire de gauche Luiz Inácio Lula da Silva. Une interdiction de voyager a donc été imposée à Bolsonaro en février dernier. Invoquant le risque persistant de fuite, le tribunal a refusé de remettre le passeport. Bolsonaro a annoncé qu’il ferait appel.