Dans le controversé Kobané
Après la chute du régime d’Assad, les combats se poursuivent dans le nord de la Syrie. Les troupes soutenues par la Turquie tentent de chasser les FDS, à dominante kurde et protégées par les États-Unis, de certaines zones. L’armée américaine construit actuellement une nouvelle base dans la ville frontalière de Kobané.
Les États-Unis seraient en train de construire une nouvelle base militaire dans la ville syrienne de Kobané, près de la frontière turque. C’est ce que rapporte le portail « The War Zone » en référence à des vidéos et des images sur les réseaux sociaux. Les photos largement diffusées montrent, entre autres, des camions surbaissés chargés de barrières en béton. Ceux-ci sont en route vers la ville située dans la région du nord de la Syrie connue par les Kurdes sous le nom de Rojava. Il y aurait environ 50 véhicules.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a également confirmé que des convois de l’armée américaine transportant des matériaux de construction avaient été repérés en direction de Kobani. Les transporteurs étaient accompagnés d’unités des FDS à majorité kurde. Selon le rapport, les travaux d’agrandissement de la base devraient commencer prochainement. L’Observatoire écrit, citant des sources anonymes, que les États-Unis souhaitent étendre leur présence compte tenu des tensions militaires dans la région.
Récemment, des combats répétés ont eu lieu près de Kobané entre les troupes kurdes et l’Armée nationale syrienne (SNA), soutenue par la Turquie. Kobané, située directement à la frontière turco-syrienne, est considérée comme un symbole des années de lutte contre l’EI. De septembre 2014 à janvier 2015, les milices kurdes, avec le soutien des États-Unis, ont défendu la ville frontalière contre une offensive de l’EI. Les islamistes radicaux y ont subi leur première défaite majeure avant le renversement de leur califat avec la chute de la capitale Raqqa en 2019.
Les Kurdes et les FDS sont soutenus par les États-Unis. Ankara considère la milice comme une émanation du Parti des travailleurs kurdes (PKK) interdit – et donc comme une organisation terroriste. Les États-Unis, en revanche, considèrent les forces kurdes comme un partenaire efficace dans la lutte contre l’État islamique dans la région. Les troupes américaines sont présentes en Syrie avec jusqu’à 2 000 soldats.