L’armée israélienne s’appuie sur l’IA pour rechercher les combattants du Hamas. Il agit de manière presque autonome, accepte les victimes civiles et soupçonne des dizaines de milliers de personnes.
Les recherches actuelles illustrent la dystopie de la guerre dans la bande de Gaza. Selon les médias en ligne israélo-palestiniens, l’armée israélienne utilise un programme d’IA appelé « Lavender » pour trouver des cibles du Hamas. Au total, l’IA a qualifié au moins 37 000 personnes de « terroristes » et a approuvé leur exécution.
Selon les informations recueillies auprès des lanceurs d’alerte, les victimes civiles sont consciemment acceptées. Pour les combattants subalternes du Hamas, 15 à 20 victimes civiles sont tolérables. Les commandants de haut rang tolèrent même la mort de plus de 100 civils.
Tout aussi choquant est le fait que des immeubles abritant des familles soient délibérément bombardés car, selon l'armée, il est plus facile de capturer les cibles si elles sont avec leurs familles.
Une source rapporte qu'ils passent environ 20 secondes à vérifier la notation de l'IA. Pendant ce temps, elle vérifie simplement si la cible est un homme.
« Lavande » agit de manière presque entièrement autonome. Une source rapporte que pour un humain que l’IA classe comme suspect, il faut environ 20 secondes pour vérifier la classification. Pendant ce temps, elle vérifie simplement si la cible est un homme.
D'autres constats, assez choquants, rappellent d'autres conflits, comme la « guerre contre le terrorisme » menée par les Américains en Afghanistan et ailleurs. En 2012, il est devenu connu que Washington considère tout « homme en âge de servir dans l’armée » dans le contexte d’une frappe de drone comme un « combattant ennemi » en soi, sauf preuve du contraire. La « lavande » ne s’arrête pas non plus aux Palestiniens mineurs.
En fait, les meurtres de masse via l’IA sont le résultat direct de la « mort sur simple pression d’un bouton » établie à la suite des guerres antiterroristes des deux dernières décennies. Toute compréhension de l’éthique, de la moralité et de l’État de droit se perd dans ce type de guerre.
En outre, cette approche n’est en aucun cas une réussite, engendre de nouveaux terroristes et n’est pas fiable. L’issue désastreuse de la guerre en Afghanistan le montre également clairement : de nombreux dirigeants talibans tués ces dernières années à la suite d’opérations de drones prétendument précises règnent désormais à Kaboul et sont plus forts que jamais.