La numérisation comme passerelle : les États-Unis interdisent-ils les logiciels et matériels chinois des voitures ?

La numérisation comme passerelle

Selon des sources internes, le ministère américain du Commerce pour les véhicules connectés envisage d’interdire les composants en provenance de Chine. On craint non seulement une collecte de données à grande échelle, mais aussi une manipulation. Une interdiction correspondante serait un nouveau coup dur pour l’industrie automobile chinoise.

Afin de protéger la sécurité nationale des États-Unis, les initiés s’attendent à une proposition lundi du ministère américain du Commerce visant à interdire à l’avenir les logiciels et matériels chinois dans les véhicules connectés et autonomes sur les routes américaines. Le ministère prévoit une période de réflexion de 30 jours pour discuter d’un règlement, ont indiqué des sources proches du dossier.

Les interdictions correspondantes sur les logiciels pourraient donc entrer en vigueur à partir de l’année modèle 2027 et les interdictions sur le matériel pourraient entrer en vigueur en janvier 2029. Le département du Commerce a refusé de commenter la question. Le gouvernement américain est extrêmement préoccupé par une éventuelle collecte de données sur les conducteurs et les infrastructures par des entreprises chinoises, ainsi que par une éventuelle manipulation de véhicules connectés depuis l’étranger.

Le gouvernement américain a déjà décidé d’imposer des droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques chinois. 50 pour cent devraient être alloués aux cellules solaires, 25 pour cent chacun à l’acier, à l’aluminium, aux batteries pour véhicules électriques et aux minéraux importants.

Selon Lael Brainard, conseiller économique en chef de la Maison Blanche, les hausses de droits de douane sur les importations chinoises visent à découpler l’industrie américaine des véhicules électriques de la chaîne d’approvisionnement dominante de la Chine. De tels droits de douane « stricts et ciblés » sont nécessaires pour contrecarrer les politiques chinoises de subventions publiques et de transfert de technologie. Cela a conduit à un surinvestissement et à une capacité de production excédentaire. Cependant, le gouvernement de Washington débloque des centaines de milliards de dollars de subventions fiscales pour renforcer les secteurs nationaux des voitures électriques, de l’énergie solaire et des semi-conducteurs.