Un obstacle important surmonté
Les pays de l’UE négocient actuellement le 19e paquet de sanctions contre la Russie. Il prévoit une série de sanctions dans les secteurs énergétique et financier. Jusqu’à présent, l’Autriche aurait bloqué l’adoption de ce paquet. Il semble désormais y avoir du mouvement dans les négociations.
L’Autriche a mis fin à sa résistance au 19e paquet de sanctions de l’UE contre la Russie. Le ministère des Affaires étrangères à Vienne a annoncé que le paquet serait approuvé lundi. Le projet de la Commission européenne, qui nécessite l’approbation des 27 États membres, franchit ainsi un obstacle important.
L’Autriche aurait exigé que la Raiffeisen Bank International (RBI) reçoive les avoirs russes gelés dans l’UE pour compenser les pénalités imposées en Russie. Il s’agit des avoirs de l’oligarque russe Oleg Deripaska, gelés en Autriche. Vienne veut confisquer l’argent pour indemniser la RBI, qui a été condamnée par un tribunal russe à payer l’argent.
Le ministre autrichien des Finances, Markus Marterbauer, a déclaré vendredi il y a une semaine à Luxembourg que les sanctions jouaient « un rôle décisif » dans « l’affaiblissement économique de l’agresseur russe ». Il a cependant compris que le ministre autrichien des Affaires étrangères soutenait une entreprise autrichienne que les autorités russes « traitaient arbitrairement mal ».
Cependant, plusieurs États de l’UE ont rejeté la demande de l’Autriche. On ne sait pas encore si ce point a été clarifié.
Sanctions énergétiques, financières et diplomatiques
Le paquet prévoit une série de sanctions dans les secteurs de l’énergie et de la finance, dont une interdiction du gaz liquide russe à partir de début 2027. En outre, le 19e paquet de sanctions de l’UE vise à restreindre la liberté de mouvement des diplomates russes au sein de la communauté internationale.
Selon la proposition du service diplomatique de l’UE, les diplomates russes devraient désormais enregistrer leurs voyages dans d’autres États membres de l’Union européenne. Les gouvernements auraient alors la possibilité de leur refuser l’entrée.
Il est prévu que les ministres des Affaires étrangères de l’UE approuvent le paquet lundi à Luxembourg. La Russie a annoncé une réaction correspondante si le plan de l’UE était mis en œuvre. Le porte-parole du président, Dmitri Peskov, n’a fourni aucun détail. Mais il a accusé les Européens de « construire de nouveaux murs ».